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REMPART MAGIQUE
Le fer écorché
De rares maisons de Haute-Auvergne arborent encore des nœuds de sorcières (deux C accolés dos à dos). Ces pièces de fer dont les aspérités sont pointées vers l’extérieur, protégeaient les petites ouvertures. On les appelle aussi « écorche loup ».
Fer écorché caractéristique avec ses deux C accolés obstruant le passage aux mauvais génies dans l’imposte d’une porte d’entrée (hameau d’Anliac, Laurie)
Connaissant la malignité des forces diaboliques et des jeteurs de sorts, les anciens se défendaient en multipliant les remparts magiques. Toutes les ouvertures de la maison et des bâtiments agricoles étaient considérées comme vulnérables. Il fallait donc les protéger par des signes forts contre d’éventuelles agressions extérieures, réelles ou imaginaires.
Pour barrer l’imposte d’une porte d’entrée d’une maison, d’un oculus ou d’un fenestrou on plaçait un fer écorché appelé aussi noeud de sorcière ou écorche loup. Ces pièces de fer avec deux C accolés dos à dos représentant les cornes d’un bouc, dont les aspérités sont pointées vers l’extérieur, protégeaient les petites ouvertures. Cette défense fréquemment utilisée sur le bâti rural est aussi très présente dans le milieu urbain notamment à Murat et Saint-Flour.
Outre sa fonction sécuritaire pour empêcher le passage d’un intrus dans le logis ou la grange, il symbolisait par extension une protection à l’esprit malin et le diable.

Le bouc, associé au diable depuis le Moyen-Age
Les attributs du bouc et notamment ses cornes sont ceux qu’on a associé plus souvent au diable. Le bouc a de longues cornes en forme de lyre. Il charge quand il protège son troupeau. Il est associé au combat, au sacrifice, d’où l’expression « bouc émissaire ».
Traditionnellement, image de la luxure et l’abomination, le bouc a pris sa force au Moyen-Age lorsqu’on a associé et représenté le diable sous la forme d’un bouc. Ainsi, devenu animal fétiche, symbolisé par un morceau de fer capte ici le mal, protège des influences pernicieuses, capte tous les malheurs du dehors et les empêches d’entrer dans la maison.
Une ferronnerie exceptionnelle utile et symbolique
Cette ferronnerie de volet, décorative à première vue, est à la fois un fer écorché et un repousse-diable, avec le symbole de la tête de bouc reproduit le long de la ferrure. Si habituellement le fer écorché est utilisé pour empêcher d’entrer dans la maison, il rempli ici uniquement son rôle symbolique contre les forces du mal.
La tête de bouc, image de Satan, est particulièrement symbolisée par le triangle accompagné de deux cornes et prolongé d’une pointe frontale. C’est une pièce exceptionnelle sur une maison du bourg d’Auriac-l’Eglise représentative des croyances d’autrefois contre les mauvais génies, les sorciers, les dracs, le diable...
Fenestrou de l’étable du buron de Moudère (Vèze)
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