Les vêtements liturgiques
Aujourd’hui l’Eglise catholique se revendique davantage d’une démarche spirituelle épurée, loin des fastes d’autrefois. Si les vêtements liturgiques anciens ne sont plus désormais utilisés lors des cérémonies religieuses, ils restent un témoignage de l’histoire de l’Eglise et de la société. Ils acquièrent donc une véritable dimension patrimoniale. Un regard sur ces vêtements en usage dans les paroisses de la vallée de la Sianne surprend par la richesse et l’originalité des broderies notamment.
Le vestiaire liturgique accumulé au fil des décennies du culte catholique est souvent impressionnant y compris dans les petites églises rurales. Les sacristies des églises de la vallée de la Sianne gardent encore des vêtements d’une grande beauté et sont des objets de patrimoine. Les dimensions symboliques et sacrées des vêtements liturgiques se "décodent" tel un langage à travers l’observation des broderies, des couleurs et des formes.
Dans le culte catholique la chasuble qui habille le prêtre durant la messe existe en plusieurs couleurs et correspond aux périodes liturgiques d’une année et porte différents symboles chrétiens. Un exemple sur les vêtements liturgiques de la chapelle du Bru.
Le monogramme du Christ
Le monogramme IHS qui représente le nom de Jésus est parfois interprété de plusieurs manières, et notamment en latin comme Iesus Hominum Salvator. En réalité il s’agit d’une abréviation en trois parties du nom de Jésus, dans laquelle le I et le H sont les premières et le S la dernière lettre du nom écrit en grec IH-SOUS. Le H est la lettre grecque ETA et se prononce E, ce qui est important pour identifier les lettres du monogramme.
La ligne verticale du "h" est souvent prolongée d’une croix. C’est le symbole le plus fréquent sur les chapes et les chasubles.
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Le Christ est désigné comme Agneau de Dieu. L’agneau brodé sur le vêtement liturgique symbolise à la fois la Passion de Jésus (la souffrance) et sa Résurrection (le triomphe).
L’agneau apocalyptique est, lui, représenté couché sur le livre aux sept sceaux représentant l’Ancien Testament. Il est l’emblème de l’Alliance entre l’ Ancien et Nouveau Testament. L’agneau est également l’attribut de l’innocence et de la douceur.
Ces deux lettres de l’alphabet grec se réfèrent au livre de l’Apocalypse de Saint Jean 11, 8. Ils signifient le commencement et la fin, le premier et le dernier, qui sont Dieu et le Christ. Autrement dit, ils traduisent la divinité et l’éternité du Seigneur. Ces lettres sont tantôt écrites séparément et tantôt entrelacées ou composées avec les lettres grecques X et P (= Christ ) ou encore avec la Croix.
Le pélican est le symbole du sacrifice et du partage. Il est représenté nourrissant ses petits en dégorgeant les poissons emmagasinés dans sa poche membraneuse. Pour la vider, il presse son bec contre sa poitrine qu’il semble frapper, Le pélican représente le sacrifice rédempteur du Christ et le sacrement de l’Eucharistie. Il est symbole de charité et de résurrection. Par sa blancheur, il figure aussi l’innocence du Christ donnant son sang pour les hommes.
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
Le pays
Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien