Les monuments aux morts
Première manifestation publique d’un travail de deuil, les communes de la vallée de la Sianne, comme chaque commune de France, ont édifié un monument aux morts dans les années qui ont suivi la grande guerre de 14/18. Dans quelques années, ces momuments républicains à la gloire de la Nation resteront les seuls témoignages visibles à la mémoire des gars du pays morts pour la France...
Le 17 octobre 1920 le Conseil Municipal de Molèdes réuni en session extraordinaire vote à l’unanimité la somme de 2000 francs à prendre sur les fonds libres pour construire un monument « en vue de glorifier les héros de la guerre", conjointement à la recette que fournira la quête faite par la municipalité et la subvention accordée par l’Etat.
Quelques mois plus tard, le 5 juin 1921 le Conseil Municipal fixe l’emplacement du monument sur la place publique entre l’école-Mairie et l’église . Il vote la somme de 2684 francs portée au budget additionnel pour construire le monument, somme représentant le montant de la quête 2824 francs et la subvention de l’Etat. Le maire est autorisé à traité de gré à gré avec un entrepremeur. Il s’agira de monsieur Morel.
Le 14 août 1921 la commune doit par ailleurs faire face à un imprévu, le transport des blocs destiné au monument est à la charge de la municipalité entre le hameau de Fournialen fond de vallée de la Sianne et le bourg. Monsieur Morel l’assurera pour 105 francs.
Le monument sera inauguré en mars 1922 Pour protéger le nouveau monument, le 12 août 1923 le Conseil Municipal vote la somme de 1400 francs pour mettre un entourage au monument qui comprend une murette en maçonnerie couronnée par une bordure de pierre de taille de Volvic remontée d’une grille en fer forgé de 0,90cm de haut. Enfin une dernière dépense de 240 francs est votée le 18 pour les frais d’une plaque en marbre blanc et inscriptions pour apposer sur le monument.
Les communautés paroissiales ont aussi élevé des monuments aux hommes tués à la guerre de 14/18. Les églises de nos villages rappellent donc que tous ces disparus faisaient partie de la paroisse. Pour la plupart tombées dans l’oubli, ces plaques paroissiales méritent d’être redécouvertes et sauvegardées.
La plupart des monuments aux morts communaux de la guerre 14/18 ont été élevés au début des années 20 ainsi que les plaques paroissiales. Mais à la différence des monuments communaux situés au centre du bourg, les plaques paroissiales étaient installées dans les églises.
Pas de gros monuments, mais des plaques en marbre posées sur l’un des murs de l’édifice, moins couteuses que les monuments de pierre communaux. On trouve ces plaques dans l’église d’Auriac, Molèdes, Vèze, Charmensac, Laurie, Peyrusse, Feydit.
Comme sur le monument public, ces plaques commémoratives portent le nom des morts de la paroisse. Par delà la dimension religieuse, repérable dans les textes et l’iconographie, les noms des défunts sont présentés de la même façon par ordre chronologique ou alphabétique. conformément à la volonté de mettre à égalité dans la mémoire collective tous les combattants morts pour la France qu’ils soient simples soldats ou gradés. Aujourd’hui, si cette intention nous parait normale, au début du XXème siècle dans nos campagnes et en règle générale en France, la notion de rang était encore très importante.
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
Le pays
Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien