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  • PRATIQUES DE BATTAGE DES CEREALES

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  • TABLE D’AUTEL

    L’autel néo gothique de l’église d’Auriac

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  • RAMASSER LA MOISSON

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  • RAMASSER LA MOISSON

    La mise en pignon ou plangeou (5)

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  • RAMASSER LA MOISSON

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  • RAMASSER LA MOISSON

    Le liage des gerbes (2)

    Quand le blé était coupé et mis en javelles, on procédait au liage des gerbes bien sèches au fur et à mesure. On liait les gerbes car sans cette opération la manipulation de la moisson aurait (...)

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  • RAMASSER LA MOISSON

    Des manipulations pour une précieuse récolte (1)

    Avant l’arrivée du blé moissonné à la ferme, toute une série de manipulations suivait : mise en javelles, retournement éventuel pour un séchage, confection du lien des gerbes, mise en moyette et (...)


Patrimoine
Le pays
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La vallée de la Sianne en Haute-Auvergne

Nos paysages ont été modelés par des aménagements successifs au cours des siècles. Tous ces éléments rendent visibles et évidents les traits caractéristiques de notre territoire en Haute-Auvergne.
L’histoire de la vallée de la Sianne se lit dans les villages et les hameaux, les chemins et les routes, l’organisation de l’espace et le morcellement des parcelles agricoles, les vestiges de kilomètres de Palhàs, l’utilisation des « Montagnes » pour l’Estive, le patrimoine bâti…

TERRITOIRE
La Haute-Auvergne, une zone de confins
La Haute-Auvergne, une zone de confins

La Haute-Auvergne représente le sud-ouest actuel de l’ancienne région Auvergne. C’est une zone relativement isolée de la plaine de la Limagne car elle en est séparée par deux massifs volcaniques d’importance que sont le Sancy point culminant du Massif Central avec 1886m d’altitude et le Cézallier avec son point culminant le Signal du Luguet avec 1551m d’altitude. La vallée de la Sianne est au cœur de ce territoire.

Plus de 90km séparent les confins nord de la Haute-Auvergne (plateau de l’Artense) de la plaine de la Limagne à Clermont-Ferrand.
Les autres limites de la zone sont relativement nettes car matérialisées par des entités géographiques précises : le cours de la Dordogne sépare la Haute-Auvergne du plateau corrézien à l’ouest, le massif de la Margeride la sépare du Velay à l’est, le cours de la Truyère puis du Lot la sépare du Massif de l’Aubrac et des causses du Quercy au sud.

La Haute-Auvergne est donc une zone de confins qui se situe au centre des grandes entités physiques du Massif Central dont elle matérialise la frontière entre les parties nord et sud. Le centre de la zone correspond au massif montagneux proprement dit qui culmine à 1857m d’altitude au Plomb du Cantal. Cependant la majorité de l’espace est occupé par des plateaux d’altitude ou « planèzes » qui partent du coeur du massif et vont en s’élargissant et en perdant de l’altitude à mesure qu’elles s’éloignent du centre. Ce sont d’anciennes coulées volcaniques. Leur altitude est comprise entre 1500m au plus près du massif et moins de 800m pour les zones les plus éloignées du coeur volcanique, c’est le cas de la vallée de la Sianne.

Le climat est relativement rude car de type montagnard. La neige peut être présente d’octobre à mai et rend les communications difficiles pendant l’hiver. Mais avec le changement climatique, la neige est de moins présente. Les été ne sont jamais caniculaires, les précipitations sont en général abondantes.

La Haute-Auvergne : un pays riche en sites archéologiques

La Haute-Auvergne avec l’ensemble de ses zones d’altitude est depuis longtemps livré à l’élevage bovin. Les paysages sont donc marqués par cette activité. La couverture forestière est désormais très limitée et remplacée dans 90% des cas par des zones d’estive. Pour cette raison, la Haute-Auvergne est caractérisée par un paysage ouvert composé de parcelles de grande taille ou « montagnes » qui sont laissées en herbe tout au long de l’année.

Cette absence de labours a permis la conservation optimale des structures archéologiques qui sont encore en élévation de nos jours notamment autour de la vallée de la Sianne.
Les tumulus sont donc parfaitement visibles dans le paysage et il est possible de les discerner à plusieurs centaines de mètres. Leur structure en pierre de basalte les a également préservés de la forte érosion naturelle qui est aussi bien due à la rudesse du climat qu’au passage répété des troupeaux.

Grâce à cette conjonction de ces deux phénomènes la majorité des tertres funéraires protohistoriques de Haute-Auvergne sont encore conservés en élévation et parfaitement identifiable dans le paysage. Il en est de même pour les autres structures élevées en pierre comme les systèmes défensifs ou les réseaux parcellaires. Cet état de fait permet de considérer cette région comme un conservatoire des paysages protohistoriques finalement peu touchés par l’activité agraire s’étant développée ultérieurement.

La Haute-Auvergne, au-delà de très bonnes conservations des vestiges archéologiques, présente également un nombre important de tourbières et de zones humides. Certaines d’entre elles sont parfois localisées au sein même de sites d’habitat ou de nécropoles tumulaires.

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Sources : Rapport de prospection archéologique année 2019 sous la direction de Fabien Delrieu

GEOLOGIE
Un massif volcanique homogène
Un massif volcanique homogène

D’un point de vue géologique, la vallée de la Sianne se situe sur la bordure méridionale du massif volcanique du Cézallier qui est une entité très homogène. Dans ce massif, le socle primaire est surmonté par des roches volcaniques sur une surface de 600 km2. Trois grandes périodes d’activité volcanique caractérisent le secteur.

La vallée de la Sianne présente un intérêt d’étude et paysager. Elle est en effet caractérisée par une amplitude altimétrique significative permettant, sur un modeste périmètre de rassembler quelques zones de plaines alluviales, de pays coupés ou planèzes d’altitude modérée (700 à 1000m d’altitude) et des zones d’estive à l’étage subalpin, entre 1100 et 1551m d’altitude.

Trois grandes périodes d’activité volcanique caractérisent le secteur :

-entre 8 et 3 millions d’années, se déroule la période de volcanisme effusif avec notamment la mise en place d’une chape volcanique sommitale composée de nombreuses coulées basaltiques successives.

-entre 5 et 4 millions d’années, la phase de volcanisme explosif débute et crée un petit strato-volcan au cœur du massif.

-le quaternaire (2,6 millions d’années) est caractérisé par la formation des maars, des cratères d’explosions liés à la rencontre de la lave et de l’eau. Ces structures géologiques se traduisent aujourd’hui par de petites dépressions circulaires et humides qui couvrent le plateau, principalement des tourbières. Le massif du Cézallier a été profondément marqué par les glaciations qui ont façonné un relief chaotique composé principalement de creux et de bosses parsemés de tourbières et de lacs d’origine glaciaire.

Le relief du massif a surtout été marqué par les glaciations avec 200m d’épaisseur de glace au centre du massif, et 150m en périphérie lors du quaternaire récent qui ont modelé le paysage en créant des cirques glaciaires, des débris d’amas rocheux érodés (moraines), des gorges profondes liées à l’érosion fluviale eou encore, par ricochet, des tourbières et des lacs, résultat de la désorganisation du réseau hydrographique par l’accumulation de moraines.
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Sources : Rapport de prospection archéologique année 2019 sous la direction de Fabien Delrieu

TOPOGRAPHIE
Une vallée où coule la rivière Sianne
Une vallée où coule la rivière Sianne

La petite vallée de la Sianne se situe aux confins des massifs du Cantal et du Cézallier. Elle est délimitée à l’est par le cours de l’Alagnon, à l’ouest par la vallée de l’Allanche puis par le Signal du Luguet (ex Mont Cézallier) et au nord par la vallée encaissée de la Voireuse qui traverse la petite ville Blesle.

D’un point de vue topographique ce secteur de Haute-Auvergne est caractérisé par la présence de vallées très encaissées, bordées par des plateaux ou planèze dont l’altitude croit d’est en ouest. Ce sont des territoires de moyenne montagne au relief assez accentué sans pour autant constituer une barrière infranchissable. On remarque cependant que les sommets les plus élevés sont majoritairement composés de croupes de faible amplitude caractéristiques des estives du Cézallier qui s’opposent de manière spectaculaire aux profondes vallées aux bords escarpés délimitant la zone autour des rivières Sianne et Alagnon.

Les altitudes extrêmes du secteur sont de 1551m au Signal du Luguet pour le point culminant du Cézallier à 440m le long de l’Alagnon au niveau de Lempdes, pour le point le plus bas. L’amplitude altimétrique est donc relativement importante (plus de 1100m) sans pour autant être exceptionnelle en moyenne montagne. En fait, 80% de la zone autour de la vallée de la Sianne se situe dans une fourchette d’altitudes comprises entre 800 et 1200m, ce qui offre une relative homogénéité des reliefs.

Ce territoire de Haute-Auvergne se situe dans le bassin hydrographique de l’Allier, où se jette l’Alagnon, dont la Sianne et l’Allanche sont les principaux affluents.

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Sources : Rapport de prospection archéologique année 2019 sous la direction de Fabien Delrieu

NATURE A LA CARTE
Paysages typiques de Haute-Auvergne
Paysages typiques de Haute-Auvergne

La morphologie d’un territoire est le critère essentiel de différenciation d’un paysage. Et dans la vallée de la Sianne et sur le versant oriental du Cézallier, une évidence s’impose : le volcanisme, l’eau et les pratiques agropastorales ont crée les paysages. Et quels paysages !

 

Pour comprendre cette organisation morphologique de la vallée de la Sianne et du versant oriental du Cézallier, il convient de s’intéresser à tous les aspects qui forment l’espace et qui en font un formidable cadre de vie, idéal d’harmonie.

L’histoire géologique a marqué fortement notre pays et les traces des volcans sont toujours bien présentes. Les sols sont à l’origines des entités du paysage. Ceux de la valée de la Sianne sont particulièrement représentatifs de la Haute-Auvergne.

L’eau chez nous a eu une grande importance dans la constitution des paysages. L’eau apparente, avec la Sianne, affleurante ou sous-jacente avec ses centaines de sources. L’eau maîtrisée par l’homme, aménagée pour ses activités. Charpente parfois discrète mais toujours décisive des logiques constitutives des paysages de notre territoire.

Paysages modelés par des aménagements successifs au cours des siècles. L’histoire de la vallée de la Sianne se lit dans les villages et les hameaux, les chemins et les routes, l’organisation de l’espace et le morcellement des parcelles agricoles, les vestiges de kilomètres de Palhàs, l’utilisation des « Montagnes » pour l’Estive, son patrimoine bâti...Tous ces éléments rendent visibles et évidents les traits caractéristiques de notre territoire.

REVES HABITES
Paysages humanisés
Paysages humanisés

Nos splendides paysages ont été modelés par des aménagements successifs au cours des siècles.Tous ces éléments rendent visibles et évidents les traits caractéristiques de notre territoire

L’histoire de la vallée de la Sianne se lit dans les villages et les hameaux, les chemins et les routes, l’organisation de l’espace et le morcellement des parcelles agricoles, les vestiges de kilomètres de Palhàs, l’utilisation des « Montagnes » pour l’Estive, son patrimoine bâti.. .Et aujourd’hui, l’arrivée problématique des éoliennes...

PATRIMOINE

L’eau

La Sianne, notre rivière

Cascades : la magie de l’eau

Mémoire d’eau

Les abreuvoirs

Les sources ferrugineuses

Les puits

Les moulins de la vallée de la Sianne

Les ponts de pierre

Les passages à gué

Les passerelles primitives sur la Sianne

Les lavoirs du XXème siècle

Les meules des moulins

Les moulins hydrauliques

Les moulins à réservoir

Les moulins de communautés villageoises

L’irrigation le long de la Sianne

Les fontaines

Les milieux humides

Les retenues à travers la Sianne

Le pays

Les gens

Le plateau du Cézallier

Sucs et volcans

Routes et chemins

Des sites et des légendes

La faune

La flore

Sites d’intérêt européen

La vallée de la Sianne en Haute-Auvergne

Toponymie

Les grottes

Roches et rochers

Les communes et leurs villages

Mobilier et art populaire

Les Activités

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Les charbonnières

L’estive sur le Cézallier Cantalien

Les mines

Traditions culinaires

Objets et machines

Activités traditionnelles

Les Palhàs

Vie agricole : le temps des moissons (3)

Le ferrage des animaux

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Vie agricole : le travail (1)

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Les activités itinérantes

L’usage du feu dans la maison traditionnelle

L’eau dans la salle commune

Le temps du couchage

Ranger et conserver

La conscription

Production laitière

Modes de vie

Manger en commun

Vie agricole : témoignages (4)

Vie agricole : outils et techniques (2)

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Les fours à pain communaux

Burons du Cézallier oriental

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Les toitures du Cézallier cantalien

Les murets en pierre sèche

Les sols en pierre

Les fours à pain privatifs

Maisons paysannes du Cézallier

L’habitat protohistorique

Le Sacré

La Résistance (39-45)

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Les chapelles

Les retables

Cloches et clochers

Les pèlerinages à Laurie et au Bru de Charmensac

Les vitraux religieux

Les Tumulus

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Les monuments aux morts

Objets du culte catholique

La statuaire des églises

Les bannières
de procession

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Les vêtements liturgiques

L’imagerie médiévale religieuse

Les objets de piété

Des pratiques religieuses collectives

Les autels en marbre blanc

Les reliquaires