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POUR LA MOISSON

L’affutage particulier de la lame de la faux

Comme toute lame tranchante qui travaille, la lame de la faux s’usait et s’émoussait à l’usage. De temps en temps, il fallait raviver le taillant. C’était le rôle de la pierre à aiguiser que le moissonneur portait dans un coffin, contenant un peu d’eau et suspendu à sa ceinture. Mais la pierre à aiguiser ne suffisait pas, car il arrivait un moment où le taillant de la faux était devenu trop épais et la faux ne coupait plus. Il fallait alors amincir ce taillant. C’était le rôle de l’enclumette et du marteau à battre.

Pour l’affutage, le paysan démontait la faux, posait la lame sur l’enclumette  et avec le marteau frappait le tranchant qui s’amincissait peu à peu. La lame fixée à nouveau sur le manche et passée à la pierre coupait comme si elle était neuve.

Accessoires pour l’entretien de la faux

Plusieurs petits accessoires indispensables permettaient l’entretien de la faux : l’enclumette, le marteau, le coffin, la pierre à aiguiser.

L’enclumette

L’enclumette de faucheur est une petite enclume portative servant de support lors du battage du tranchant de la lame de la faux lorsque le taillant est perdu. Il s’agit d’une tige en fer forgé massif de 30 à 45 centimètres de longueur et d’un certain poids. L’outil est appointé à la base pour s’enfoncer dans la terre et élargit à son sommet en forme de talon sur lequel le faucheur frappait pour l’enfoncer dans le sol (souvent avec un morceau de bois pour ne pas endommager la tête).

Au deux tiers de la hauteur selon le modèle se trouve un gros rebord ou deux fers plats passés dans une fente de la tige et dont les extrémités sont enroulées en spirales. Cet élément repose sur le sol quand l’enclumette est en place et l’empêche ainsi de s’enfoncer plus.

Le marteau à battre

Le marteau de martelage avait pour fonction de percuter à petits coups le fil d’acier de la lame de la faux renversée sur l’enclumette. Ce marteau à deux têtes opposées, l’une en forme de pyramide tronquée, l’autre à bout carré et assez court.

A son extrémité le manche est percé d’un trou pour raccorder le marteau à l’enclumette lors du transport.

Le coffin

Le coffin est un étui fabriqué avec différents matériaux, le bois, la corne de vache, le fer blanc ou le cuivre dans lequel se plaçait la pierre à aiguiser avec un peu d’eau. Le faucheur le portait à sa ceinture lors de la moisson à la faux. Son aspect variait en fonction de la matière, mais son extrémité se terminait en forme de bulbe à pointe allongée pour ficher le coffin dans le sol afin de le tenir droit pour qu’il ne verse pas son eau.

La pierre à aiguiser

L’aiguisage de la lame de la faux avec une pierre lorsqu’elle ne coupait plus faisait partie du rythme de la fauche. Il s’agissait d’une pierre naturelle à grain très fin, plate, en forme de longue baguette en losange. La pierre devait toujours être mouillée car l’eau, en favorisant le déplacement des particules abrasives, donnait plus de « mordant ». Elle évitait aussi la détrempe superficielle du fil de la lame, que la chaleur du frottement pouvait provoquer.