Atelier de production et de transformation de plantes aromatiques et médicinales, l’Herbier de Palhàs de Molompize (près de Massiac) est une véritable exploitation qui s’intègre dans un projet de réhabilitation d’anciennes terrasses viticoles en pierres sèches. Le meilleur des plantes est commercialisé par l’Herbier des Palhàs en sirops, gélifiants, sels et vins aromatisés, infusions et aromates. A découvrir.
Le site de Molompize est labélisé en agriculture biologique et soigneusement encadré par le cahier des charges du Syndicat Inter Massifs pour la production et l’Economie des Simples.
L’Herbier de Palhàs est situé dans la vallée de l’Alagnon qui entaille profondément le plateau du Cézallier oriental. Cette vallée, comme celle de la vallée de la Sianne toute proche, bénéficie d’un micro climat favorable sur son flanc sud où des kilomètres de grands murs en pierres sèches furent bâtis au 19ème siècle pour créer des terrasses (appelées Palhàs chez nous) et qui constituaient autant de petites parcelles cultivables à une époque de forte démographie.
Les vignes occupèrent ces espaces gagnés sur la montagne jusqu’au premier quart du 20ème siècle. Le manque de main-d’œuvre et l’émigration massive après la première guerre mondiale, puis le développement de la mécanisation ont eut raison de ces terrains difficiles à travailler.
Après une longue période d’abandon, plus de 50 ans, quelques hectares de Palhàs de l’Alagnon, sur la commune de Molompize, ont retrouvé leurs fonctions premières grâce à un projet de réhabilitation voulu et conduit par la Communauté de Communes du Pays de Massiac.
Aujourd’hui, ce site de production de plantes, est aussi accessible au public en visites libres grâce à un astucieux balisage et par des visites accompagnées. Les promeneurs peuvent y trouver un parfum d’autrefois dans un décor conquis deux fois par l’homme. Ce qui n’est pas banal.
DES PRODUITS DE QUALITE
L’Herbier des Palhàs est désormais un espace de travail offrant aux consommateurs des produits simples mais particulièrement originaux.
– LES SIROPS
Huit différents sirops sont désormais produits sur le site. Ils sont élaborés à partir d’infusions de plantes, de citron et de sucre issue de l’agriculture biologique. Ils ne contiennent pas d’additifs et doivent donc être conservés au frais après ouverture.
Ces sirops naturels peuvent être dilués dans de l’eau en boissons désaltérantes, mais également parfumer Kirs, salades de fruits, crêmes desserts. On peut aussi s’en servire pour déglacer des jus de viandes.
– Menthe verte
– Hysope<br
– Sauge
– Lavande
– Fenouil
– Serpolet
– Menthe bergamote
– Menthe verte
LES FANTAISIES
Il s’agit de préparations sucrées gélifiées à l’agar agar, un gélifiant végétal naturel. Ces fantaisies sont parfaites en tartine ou pour parfumer un yaourt. On peut également les utiliser dans la cuisine pour inventer de délicieux sucrés/salés ou bien pour personnaliser un dessert maison.
4 parfums sont actuellement disponibles (préparation de 250g)
– Lavande
– Serpolet
– Sauge
– Menthe verte
LES SELS AROMATISES
Ces produits particulièrement parfumés sont constitués de plantes finement ciselées (15%) et de sel de Guérande certifié Nature et Progrès. Ils ne contiennent aucun additif.
Les sels aromatisés permettent de saler qu’en fin de cuisson et donc de limiter les quantités de sels consommées.
5 sels sont disponibles (boite de 125g)
– Spécial grillades
– Spécial poissons
– Spécial crudités
– Spécial féculents
– Spécial viandes blanches
LES VINS AROMATISES
Ces vins sont élaborés selon le principe du vin de noix, c’est-à-dire en macérations longues des plantes dans du vin rouge, marc et sucre. Ces produits sont bien sûr à consommer avec modération, à l’apéritif ou comme digestif ( autour de 15% de volume d’alcool).
Les vins et les marcs sont issus de la production du site des Palhàs sur des vignes en agriculture biologique ou en conversion selon les parcelles.
Ces jeunes produits ne bénéficient pas encore de la mention AB.
2 vins aromatisés sont actuellement commercialisés (bouteille de 37,5 cl)
– Lavande
– Sauge
LES INFUSIONS ET LES AROMATES
Des produits divers sont également commercialisés par l’Herbier des Palhas (3 euros) :
– Bonne nuit (30g) menthe bergamote, lavande, mélisse
– Boisson matinale (40g) hysope, thym, sarriette, sauge, romarin
– Boisson stimulante (45g) menthe verte, sarriette, hysope, thym
– Boisson tonique (40g) thym, à la menthe poivrée, sureau, achilé millefeuille
– Silhouette (20g) sauge, cassis, sureau, romarin
– Miss lemon (30g) menthe bergamote thym citronné, mélisse, verveine
– Thym des Palhàs (50g) doux pour les infusions
– Thym (50g)
– Thym citronné (40g)
– Sarriette (50g)
– Lavande (50g)
– Hysope (30g)
– Menthe bergamote (20g)
– Menthe poivrée (20g)
– Menthe verte (20g)
– Sauge (25g)
Pour commander
– Directement auprès du producteur :
Transmettez votre bon de commande par fax, tel ou courriel. Le producteur vous confirmera les disponibilités et le coût des frais d’envoi.
– Sur le site des produits du terroir d’Auvergne
http://www.testadaz.com/
L’Herbier des Palhàs
Stéphan Elzière producteur
15500 Molompize
Tel : 04 71 73 63 44
Voici un solide fromage de pays qui a du goût et dont l’évolution est tributaire d’une drôle de bestiole, l’acarien. A découvrir ce produit traditionnel symbole de toute une culture agroalimentaire d’un secteur de l’Auvergne et qui se révèle être un excellent moyen de valorisation du lait.
Le fromage aux artisons, appelé aussi fourme de pays et qui pèse jusqu’à un kilo, est traditionnellement élaboré à partir de lait cru de vache.
Le lait de la veille, partiellement écrémé, est maintenu à température et mélangé au lait du jour afin d’être emprésuré. Caillé, égoutté puis moulé, ce fromage est mis à sécher après salage, puis installé soit sur une claie (chasèira) puis dans les moidièras où se développent les artisons.
LES ARTISONS, DES BESTIOLES TRES ACTIVES
Les artisons, ce sont des acariens gardés dans certaines caves ou caisses en bois, qui s’installent sur la croûte et favorisent l’évolution interne du fromage. L’affinage peut durer de trois semaines à trois mois.
UN FROMAGE TRADITIONNEL
Dans une région du Massif Central située entre la Margeride, le pays d’Alagnon et le Mézenc, on connait depuis fort longtemps cette petite fourme recouverte d’une étrange poussière vivante qui avec le temps donnait au fromage du goût et du caractère.
Cette poussière était celle d’un ami du fromage et du pays:l’artison, une bestiole qui a aidé les habitants de cette contrée d’Auvergne à faire un fromage au goût bien particulier.
Ce produit du terroir faillit bien disparaître, méprisé par les laboratoires normalisés. Las de voir leur lait mal récompensé, des gens du pays se sont mis de nouveau à protéger leurs artisons et l’on vit ressurgir ces fromages sur les étals des fermiers.
Aujourd’hui ce fromage est particulièrement recherché par les amateurs de bons produits.
On peut le trouver sur le marché de Massiac produit par la Ferme de la Hulotte d’Espalem.
Le fromage aux artisons de cette ferme a d’ailleurs remporté un 1er prix à la Rencontre des Artisons de La Chapelle Laurent, près de Massiac, le 15 juillet 2006.
Pâturages sur le plateau de Laurie, exploitation sur les hauteurs d’Espalem, laboratoire et production d’un fromage biologique au pittoresque hameau de La Pénide...La production fromagère de la ferme de La Hulotte a de quoi séduire tous ceux qui recherchent des produits du terroir d’une haute qualité. A découvrir vite !
La ferme de la Hulotte est implantée sur le plateau de la Pénide qui domine le bourg d’Espalem (Haute-Loire) près de la ville de Blesle, mais une partie des pacages de l’exploitation est située à une dizaine de kilomètres de là sur le Goudaret et la plaine de Laurie surplombant la vallée de la Sianne.
Préoccupés par une certaine éthique agricole, Elisabeth et Jean-Yves Douix et Marie-Pierre Donavy ont fait le choix depuis plusieurs années de l’agriculture biologique au sein d’une coopérative familiale.
Ainsi, sur les pacages de l’exploitation, aucun engrais chimique ni pesticide ne sont utilisés, seule une fertilisation organique à base de compost provenant de la ferme est épandue dans les prés et les champs.
Les quarante-cinq vaches laitières du troupeau sont soignées par homéopathie et phytothérapie (soins par les plantes). Le complément d’alimentation donné aux animaux est composé de céréales comprenant un mélange de blé, d’orge, de seigle et de pois produits exclusivement sur la ferme.
Une partie de la production de lait est confiée à une laiterie conventionnelle, "La Coopérative Laitière d’Auvergne », l’autre sert à la fabrication du fromage biologique traditionnel. L’objectif étant de transformer la totalité en fromage dans les années à venir.
Les associés du Groupement Agricole d’Exploitation En Commun (GAEC de la Hulotte) le disent volontiers, le choix d’une agriculture biologique exige constance et rigueur "d’autant qu’il n’existe pas ou peu de soutien venant de l’Etat pour la maintenir dans nos zones à fort handicap" estime Jean-Yves Douix. La maîtrise de la fabrication liée aux exigences sanitaires, de la production de fourrage et de céréales jusqu’à la tranche de fromage dans l’assiette du consommateur, demandent une vigilance permanente ; "mais on est récompensé par la reconnaissance de ceux qui ont pris conscience que par notre choix nous maintenons la vie sociale dans le pays et obtenons un produit de qualité de proximité"
DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR
La vente du fromage est bien sûr la préoccupation quotidienne de la petite équipe familiale de la Hulotte. Si elle ne manque ni de courage, ni de persévérance dans les objectifs fixés, la commercialisation des cinq produits de la ferme demeure un investissement permanent. Jean-Yves Douix n’hésite pas avec sa petite camionnette à livrer des fromages à des magasins Bios de Clermont-Ferrand et même à plus de 80 kilomètres d’Espalem jusqu’au Puy-en-Velay. Le stand de Marie-Pierre Donavy, membre de la coopérative est désormais bien connu sur les marchés de Brioude et de Massiac, le marché de Pays de Blesle et d’Issoire. Une clientèle d’habitués s’est petit à petit formée. « Cette vente directe du producteur au consommateur est essentielle pour nous dit-elle ».
Mais les associés d’Espalem sont convaincus que le regoupement des forces est plus que jamais nécessaire. C’est pourquoi ils participent à une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) qui vient de naître dans le Brivadois dont l’objectif est la coordination entre consommateurs et producteurs locaux en agrobiologie. Cela consiste à organiser un système de commandes et de livraisons de "paniers" et de colis hebdomadaires ou mensuels au choix, composés de viandes, produits laitiers, dérivés du miel, vins, plantes, pain, légumes...etc. Cette nouvelle forme de service permettant bien sûr à chaque consommateur de s’adapter en fonction de ses besoins et aux producteurs de proposer des produits en fonction des saisons.
Un contrat engage le producteur et le consommateur dans une durée et une quantité à venir.
Pour le GAEC de la Hulotte, l’avenir est aux projets. Une extension de la gamme de produits frais ( desserts lactés, fromages frais fruités...) est envisagée. Bio toujours. Et avec l’arrivée de Yann le jeune fils de la maison plein d’idées, futur associé du groupement, une production d’un pains biologiques va prochainement démarrer. Et pour Elisabeth, un nouveau challenge : l’organisation des après-midi découvertes par le public scolaire et les goûters à la ferme.
LA PRODUCTION DE LA FERME DE LA HULOTTE
La production du fromage a lieu trois à quatre fois par semaine. Chaque fabrication utilise 500 litres de lait. Il faut 11 litres pour un kilo de fromage. La ferme produit environ une centaine de fromages par semaine. Chaque tomme reste au minimum six semaines en cave avant sa commercialisation.
Une tome du pays d’Alagnon au lait cru
– la mini tomne de 500g environ. Elle est artisonnée, c’est-à-dire qu’un acarien se nourri de la croûte du fromage et lui donne un goût particulier de noisette.
– la tomne de 1,5 kg. C’est un fromage pressé à la main. Il égoutte rapidement et son goût est plus doux.
– la tomme double (fourme de 3 kg). Elle n’est pas pressée, son goût est donc plus acide et se rapproche du fromage « Cantal ».
Un fromage frais
Faiselle de 100g moulée à la louche conditionné par six, fromage blanc à la présure sans OGM.
Lait cru Bio
Commercialisé en bouteille de verre d’un litre avec consigne. Il est issu de la traite bi-quotidienne. Le lait est actuellement vendu sur les marchés de Massiac le mardi, sur Brioude et à la ferme.
Tarte à la caillée sucrée ou salée
(sur commande)
Une vente directe à la ferme de tous les produits
à lieu du lundi au samedi en fin d’après-midi.
Ferme de La Hulotte
Hameau de la Pénide d’Espalem,
43450 Blesle
Tel : 04 71 76 85 78
Courriel : elisabeth.douix@wanadoo.fr
La "ferme de Cézallie", gîte situé sur la commune de Vèze (Cantal) est classé 4 épis , gîte de charme et gîte Panda. Des labels pour un équipement d’herbergement temporaire exceptionnel situé dans un environnement naturel préservé, le Cézallier oriental.
Découvrez cette maison chauffée par géothermie dans laquelle les jeunes propriétaires ont mis tout leur amour de l’Auvergne et de la vallée de la Sianne.
Situé sur le bord des Estives du Cézallier oriental, la ferme de Cézallie qui vient d’accueillir en avril 2005 ses premiers locataires est une formidable réussite.
Des équipement au service d’un séjour haut de game :
Voici quelques informations issues du site internet présentant le gîte :
– SALLE COMMUNE
Salon avec cheminée traditionnelle auvergnate "Le Cantou" et deux lits Alcôves pour quatre personnes.
– SALON GRANGE
Une pièce bien meublée de 47 m2 avec une vue exceptionnelle.
– CUISINE
Espace super équipé de 16 m2. Tout confort
– LES CHAMBRES
"La Grangeoune" (45m2) salle de bain et wc privatifs
avec 1 lit pour deux personnes et deux lits de une personne.
"La Mathonnière" (21,70m2) salle de bain et wc privatifs, avec un lit pour deux personnes et un lit pour une personne.
"Aubevio" (14,20m2) salle de bain et wc privatifs avec 1 lit pour deux personnes.
"La Jarrige" (18m2) salle de bain-douche et wc privatifs avec un lit pour deux personnes
"L’Estable" (17,50m2) salle de bain-douche et wc privatifs avec un lit pour deux personnes.
– GARAGE
Accueil jusqu’à trois voitures. Très important durant l’hiver et les périodes de neige.
– LES TARIFS (INDICATIFS)-
Hors saison....1000 euros/semaine, 500 euros WE
Juin/Septembre 1000 euros/semaine, 500 euros WE
Noëil, Février, Pâques, Juillet et Août..1200 euros/semaine
INFOS COMPLETES SUR LE SITE INTERNET :
http://perso.wanadoo.fr/fermedecezallie/
TEMOIGNAGE :
Dominque Bresson, le propriétaire du gîte :
"un retour aux sources"
L’on sait que le développement touristique en milieu rural et l’animation de nos campagnes passe par une restauration du bâti ancien et par le développement des offres d’hébergements temporaires de qualité. L’ouverture récente d’un nouveau gîte dans la vallée de la Sianne est donc un évènement qui va dans le sens d’un accompagnement, par des particuliers, d’un développement durable.
C’est que la ferme de Cézallie n’est pas un gîte banal comme nous le précise son propriétaire Dominique Bresson, membre de l’association Cézallier vallée de la Sianne.
"Cette petite ferme au hameau de la Terrisse, sur la commune de Vèze, a été exploité depuis sa construction en 1891 par une la seule famille Berthelage. Mes cousins, explique monsieur Bresson, Henri et Lucien ont racheté la ferme et les terres aux héritiers en 1989. Grâce à eux, j’ai découvert la terre de mes ancêtres leur amour du travail à l’ancienne. Je suis tombé sous le charme du village et de ses habitants.
Mon épouse et moi sommes devenus propriétaires des bâtiments de la ferme en 2003. C’est vraiment à ce moment là que j’ai réalisé mon retour aux sources. La ferme-maison est devenue notre maison secondaire, car pour des raisons professionnelles nous habitons à plusieurs centaines de kilomètres de notre chère Auvergne.
Nous avons décidé de restaurer cette ferme et d’en faire un gîte pour accueillir des amoureux de l’Auvergne et des beaux paysages. Mais étant donné l’importance du chantier et le coût de la rénovaton, nous avons recherché divers financements publics qui nous ont été accordés. Un total de 26.000 euros,le maximun des aides, proportionnellement loin de l’investissement total, tout en sachant que ces subventions nous imposent de louer pendant 10 ans notre maison en "meublé non professionnel" par l’intermédiaire de l’association des Gîtes de France.
Nous avons rencontré de nombreux problèmes, mais la restauration s’est plutôt bien passée, puisque 13 mois ont suffit. L’architecte et les entreprises qui étaient toutes du Cantal ont fait un travail de qualité conforme à notre attente. Seule une entreprise du Puy-de-Dôme a été sollicitée à cause d’une de nos demandes particulières concernant le choix chauffage : la géothermie, pour raison économique et surtout écologique.
Destinée à la location, nous avons eu l’idée de baptiser notre maison par le nom d’une vache de la race Salers qui peuple nos Estives : Cézallie.
Nous espérons que ce gîte, où nous avons mis tout notre enthousiasme, joura un rôle dans l’économie touristique du pays et permettra des échanges fructueux entre les gens".
du Pays de Massiac
Dans le cadre de la remise en culture des Palhàs de Molompize, initiée par la Communauté de Communes du Pays de Massiac a été créé un verger conservatoire ayant pour objectif la revalorisation des espèces fruitières du pays.
Trois années d’enquête ont été nécessaires auprès des personnes possédant encore des arbres anciens, notamment dans le fond de vallée de la Sianne. Cette recherche ardue terminée, une collaboration avec l’agence occitane Sirventes et le Centre International de Pomologie a débouché sur le choix des variétés les plus intéressantes, suivie de prélèvements de greffons.
Patrick Combes pépiniériste, aidé de Gwenaël Bareteau et Gilles Monier de la Communauté de Communes, a prélevé quelques greffons chez des particuliers et a ensuite effectué les greffes sur des porte-greffes. Ceux-ci ont donné des scions d’environ un an. Ce sont ces jeunes sujets sélectionnés qui forment désormais la base du conservatoire d’Auzit, aux cotés de quelques arbres survivants ayant environ 70 ans.
L’entretien et la valorisation du verger conservatoire d’Auzit ont été confiés à Caroline Leroy, une jeune qui cherchait justement à s’installer comme agricultrice. La Communauté de Communes totalement impliquée dans le projet souhaitait trouver une personne capable de s’investir sur ce projet de valorisation du patrimoine fruitier local.
Terminant un contrat emploi jeune Caroline a saisi cette opportunité d’installation sur ce site particulièrement prometteur et attractif, lui assurant à la fois une exploitation agricole, une valorisation de ses diplômes de technicienne semences et plants d’une part et de ceux d’accompagnatrice de randonnée, d’animatrice professionnelle en environnement.
Après la préparation du terrain en mars 2003, 200 arbres ont été plantés dont 31 pommiers plein vent, encore appelés haute-tige représentant 16 variétés. Pour l’année 2004, le principal travail a été l’installation du système d’irrigation « goutte à goutte » qui permet aux plants de survivre par temps de sécheresse. Une autre démarche essentielle a été la réalisation de la carte d’identité fruitière par le Centre international de pomologie qui permettra une meilleure connaissance de chaque espèce et servira de support pour les visites accompagnées, le versant pédagogique des activités du verger.
Le verger d’Auzit compte désormais quatorze variétés de pommes, six de poires et de prunes, et huit de cerises. Les variétés de pommes ont été identifiées dans des ouvrages comme la pacheroux. D’autres restent encore sans nom. Certaines parce qu’elles paraissent être des croisements de deux variétés différentes. D’autres parce qu’elles ne ressemblent à aucune pomme recensée.
Afin de déterminer la variété d’appartenance d’un arbre, sont présentés aux spécialistes cinq fruits, de taille différente, issus d’un même arbre. On observe la composition interne du fruit (la position des pépins, la couleur de la chair, la texture) puis les aspects extérieurs comme la couleur de la peau, lenticelles, œil, pédoncule et couronne. Les observations sont ensuite recoupées avec des descriptions trouvées dans la documentation spécialisée.
La production de pommes était l’une des richesses des vallées de l’Alagnon et de la Sianne notamment. Ces pommes de moyenne montagne qui avaient la réputation d’une longue conservation partaient par wagons entiers.
Aujourd’hui, tout est fait pour que les arbres fruitiers s’étendent à nouveau dans les fonds de vallées et les côtes ensoleillées et participent à une biodiversité supplémentaire. Qu’on se le disent !
Afin de faciliter la réintroduction des espèces fruitières locales, la vente des plants issus des variétés du Pays de Massiac a eu lieu pour la première fois à la Foire annuelle des Palhas les 30 et 31 octobre 2004.
Poursuivant ses objectifs de diversification, Caroline Leroy commercialise depuis peu son cidre de Haute-Auvergne , élaboré avec la coopérative « La Blandurette » et qui fait déjà l’unanimité.
Merci d’encourager cette initiative locale
Vente du cidre de Haute-Auvergne
VENTES AU DETAIL :
– Crêperie Le Monteil, Massiac (près de l’église),
Tel : 04 71 23 09 65
– Aux Produits d’Auvergne, 49, avenue du Général de Gaulle, Massiac,
Tel : 04 71 23 02 75
– Manoir des Saveurs, ZI, avenue Lioran, 15100 Saint-Flour,
Tel : 04 71 60 47 24
Visites du verger conservatoire possible en été (début juillet) et lors de la foire des Palhàs à l’automne.
La visite du verger est assurée par l’arboricultrice elle-même, Caroline Leroy qui se propose de présenter les différents types de cultures (basses tiges, demi-tiges, hautes tiges), l’intérêt de la biodiversité et l’évolution de l’exploitation du terroir. Elle donne des informations sur la carte d’identité des cerisiers, pommiers, pruniers et poiriers dont le conservatoire entend réintroduire dans le pays.
Renseignements auprès de l’Office du Tourisme du Pays de Massiac,
Tel : 04 71 23 07 76
PLANTER CHEZ SOI
– Pour se procurer les variétés du Conservatoire, s’adresser à :
Pépinière Patrick Combes,
Parret, 63460 Saint Myons
Tel : 04 73 97 18 66
– Pour des conseils techniques sur les anciennes variétés :
CEN Auvergne
place de l’oratoire 63200 Riom
Tel : 04 73 63 05 23
Relais Cantal à Murat : tel : 04 71 20 28 86
http://www.cen-auvergne.fr
– Pour prélever directement des greffons :
Conservatoire d’Auzit, Caroline Leroy,
tel : 06 45 35 07 51