Les sols en pierre
La pierre massivement présente sur notre territoire a été un matériau de prédilection pour le revêtement du sol, notamment dans la maison rurale. Les vestiges de sols en pierre, dallages ou calades, résistent encore dans bien des lieux de la vallée de la Sianne. Les sols en pierre sèche conguguant économie et utilitaire sont les témoins d’un véritable savoir faire et d’une technique traditionnelle.
Une calade désigne un espace empierré constitué de pierres brutes posées verticalement, sur la tranche, de formes et de dimensions courantes, récupérées dans les environs. On évitait ainsi les frais de transport. Enfoncées verticalement profondément dans le sol pour résister à la poussée latérale, chaque morceau ne laissant affleurer qu’une faible portion de surface.
Si les dallages ont presque tous disparus dans la vallée de la Sianne, à part quelques aires de battage (La Croze...), on peut encore trouver des calades sur de nombreux sols d’étables (Laurie), de porcheries, de burons des estives, ainsi que sur des sols de cours de ferme (Molèdes).
Certains petits ponts de tradition gallo-romaine sur la Sianne sont aussi recouverts d’une caladée.
Ces vestiges de sol en pierre sèche conjuguant économie et utilitaire sont les témoins d’un véritable savoir faire et d’une technique traditionnelle pour le revêtement des chemins, des ruelles et espaces utilitaires de vie. Les caladiers (en fait les paysans ou maçons locaux) utilisaient plusieurs types de pierres : pierres de bonnes dimensions à faces plates, pierres plus petites à faces plates ou bombées et enfin des restes de tailles pour assurer le blocage.
Les pierres étaient posées généralement sur du remblai. La particularité de ce sol était la pose des pierres sur le chant, fortement serrée les unes contre les autres de façon à ce qu’elles se bloquent mutuellement. Les interstices restant étaient comblés avec de la menu pierraille. Bâti sans mortier, une calade n’était pas rigide, celles qui existent encore le prouvent, et se sont déformées au cours des ans, au gré des mouvements du sol et sur le poids des charges qui y circulaient.
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
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Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien