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Patrimoine
Le pays
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Le plateau du Cézallier

Le Cézallier est un paradis de formes et de rondeurs. Il règne sur les Estives du versant oriental du Cézallier, dominées par le Luguet (1551m), le Mont Chamaroux (1475m), une sérénité rassurante, une nature à l’état brut, qui tranchent avec le paysage sauvage des gorges de la Sianne. Ici les grands espaces sont propices à la solitude. Seuls le bruit du vent, le tintement des cloches des vaches et le ruissellement des centaines de filets d’eau qui vont former la Sianne viennent troubler le silence. Un espace unique et fabuleusement attirant.
Lorsque le plateau s’abaisse, se forment des vallées ciselés dont la plus profonde est la vallée de la Sianne.

Par ailleurs, le Cézallier recèle d’un réseau hydrologique exceptionnel.

TEMOIGNAGE
Cézallier, le vieux pays oublié
Cézallier, le vieux pays oublié

L’écrivain Pierre Jourde qui a des attaches familiales à Lussaud (Laurie) au bord du Cézallier raconte avec talent l’Auvergne des humbles choses à l’occasion de l’exposition de tableaux sur le Cézallier de Bernard Jourde son frère à Blesle durant l’été 2018. Il nous donne envie de partir avec lui pour rencontrer toutes les richesses des grands espaces d’Auvergne et en particulier le Cézallier.

Vieux pays, disait Vialatte... vieux pays qui sentent toujours le froid, le fond de cave et le petit lait. Vieux pays oubliés, au coeur de la France, où vivent encore, à petit bruit, des choses et des êtres qu’on ne pourrait imaginer ailleurs, mais qui semblent toujours venir de très loin. Qui sont chez eux, mais toujours un peu égarés, toujours un peu ailleurs, comme si ce vieux pays vous rendait étranger à vous-mêmes. C’est un nulle part.
L’autochtone a beau le quadriller de murs et de barbelés, y entasser les tonnes de basalte taillé, il n’est jamais arrivé à le domestiquer, à en faire un lieu. C’est un exil et un égarement. Et ce n’est pas un pays, ce sont des pays, comme on dit, isolés, dispersés, perdus dans la grande houle des herbes et des vents.

Si l’on s’écarte des grandes routes, il arrive que l’on tombe, par hasard, après s’être longtemps perdu, sur des hameaux reculés qui s’enfoncent lentement dans la pierre dont ils paraissent être issus. Ils ne sont peuplés que de trois chiens et de quatre poules. Le soir tombe. Ce sont des hameaux du soir. Ils existent par intermittence, et ne se manifestent qu’à certains moments. Dans le grand silence, on n’entend que le vent, qui ne désarme jamais. Avec un peu de chance, au coin d’une grange, on verra passer, fugitivement, une casquette. Derrière une petite fenêtre enfoncée dans la pierre, une spirale d’or, pointillée de mouches noires, ajoute une touche de sacré. Un poteau télégraphique haute époque accroche encore un peu ce lieu au monde des vivants. Un tas de fumier tout à fait illégal dégage des odeurs profondes de ventre et de lait. La porte de l’étable s’ouvre sur une obscurité palpable, une crème de noirceur. Il en jaillit spasmodiquement des nuages de gouttes de la même matière, qui sont des mouches.

Ces images nous les rendent bien, ces lieux, et ces couleurs sont plus vraies, se dit-on, que les vraies couleurs. Vous pensiez que l’Auvergne était verte ? Mais regardez ces bleus, un peu gris, un peu froids, comme le bleu de travail du paysan, comme la blouse du marchand dans sa camionnette, qui gagne sa vie par le négoce d’un paquet de nouilles et d’une culotte taille 54. C’est le bleu du ciel qui s’insinue partout, du ciel qui pèse et semble avoir écrasé les montagnes. C’est le noir des pierres, le noir qui occupe toujours le fond des maisons et le fond de l’air, comme une lourde bête qui rumine. Le noir des mouches et le noir des lauzes, le noir des vieux pneus qui servent à l’ensilage, le noir des ronces noires qui mordent aux jambes comme des serpents, le noir des vieilles choses qui traînent et se défont. C’est le noir qui affleure à la surface de la neige la plus pure, c’est le noir du ciel le plus bleu, qui au coeur de l’été garde encore un peu d’hiver, un peu d’ombre et un peu de froid, inépuisables denrées de ces pays.

Oui, ces images rendent bien les formes des pays de là-haut, sous les volcans endormis comme une lourde bête qui rumine. Ce sont des courbes lentes comme celles des montagnes, qui s’allongent indéfiniment et vont au fond de l’horizon comme des troupeaux, ce sont les angles des arêtes auxquels le vent déchire ses lambeaux, ce sont des volumes bruts, des citernes et des maisons qui sont fabriqués pour contenir le silence. Il faut être de là-haut pour l’avoir compris le montrer : l’Auvergne est le pays de l’usure, des humbles choses de tous les jours qui se défont lentement et deviennent idéales à force de s’estomper. Mêmes les vieilles carcasses, celles des hommes et celles des voitures, y prennent de la noblesse, une noblesse un peu rugueuse, un peu fruste. Ici, la terre montre la trame, le paysage est une violence en voie d’effacement. Une route se perd. Qui sait où elle va ? Les arbres poussent en se tordant, ils rentrent en eux-mêmes, leur croissance est un rabougrissement. Regardez ces images : ils se ressemblent tous, la tonne et la montagne, l’homme et la voiture, l’arbre et la route, la maison et le tombereau, ils sont faits de la même matière, dure et râpée, c’est du temps que le froid a durci, figé un peu. Et les piquets des clôtures semblent marquer les heures sur une vieille pendule qui découpe le temps au fond d’une cuisine.

Pierre Jourde, mai 2018

ESTIVES
"Les montagnes"

Les estives sont divisées en "Montagne". Le secteur proche de la Sianne comprend une dizaine de ces étendues d’herbages proportionnelles au nombre d’animaux à nourrir.

Ces espaces pastoraux ont chacun un nom : montagne de Ciment, montagne du Lac, montagne de Fortunier-bas, montagne de Fortunier-haut, montagne de Paillasière, montagne de la Terrisse, montagne de Parent... Une montagne en elle-même comprend les environs d’un buron (la fumade engraisée par le fumier du pacage). Il faut compter un hectare de pacage par tête de vache.

CLOTURES
Le bornage des "montagnes"
Le bornage des

Les limites approximatives de chaque « Montagne » étaient, selon une pratique ancestrale, signalées par de grosses pierres « les caïres », posées de loin en loin.


Jusqu’au milieu du XXème siècle, il y avait très peu de clôtures sur les grands espaces du Cézallier. Les bergers durant l’Estive surveillaient quotidiennement les bêtes et veillaient à ce qu’elles ne pénètrent pas sur la « Montagne » d’un autre propriétaire.
Durant l’Estive sur la « Montagne de Vèze », dès 7 heures du matin les vaches partaient pour les « bordures » de la montagne.
Pour éviter le gaspillage de l’herbe, toute la matinée le troupeau était ainsi maintenu le long des limites par deux bergers : un côté montagne et l’autre côté bordure. Le troupeau se disposait alors en un long ruban surveillé sur le long des côtes.

Aujourd’hui, des « caïres » subsistent encore mais leur rôle a été supplanté par la pose de kilomètres de clôtures en fils de fer barbelé. Ces bordures du XXIème siècle commencent à être remplacées. Les batteries solaires colonisent les « Montagnes » pour alimenter les clôtures électriques. La pierre a fait son temps !


TRACES
Une histoire créée par l’activité humaine
Une histoire créée par l’activité humaine

Si le Cézallier est devenu un espace pastoral de grande qualité et a joué au fil des siècles un grand rôle économique et social, on le doit à la fois au climat et à l’action humaine.


D’origine volcanique, les roches du Cézallier, qui datent de plusieurs millions d’années, ont eu le temps de se décomposer et de former des sols plus ou moins profonds. La roche dure a été travaillée et désagrégée par les micro-organismes, par le gel, par l’eau, par la neige, par les glaciers. Ils ont trituré les matériaux, les ont réduits en poussière.

L’action chimique de l’eau a été également considérable. Les fissures ont permis le passage de l’eau chargée de gaz carbonique, Des éléments ferrugineux sont demeurés. Tout cela a joué un rôle primordial dans la composition des sols qui ont d’abord nourri des forêts pendant des millénaires.

En effet, au début du Moyen-Age, plateaux et vallées du Cantal sont encore recouverts d’immenses forêts attestés par l’étude des tourbières et quelques documents d’archives. Le pays est sombre et inhabitable. Certains noms de lieux-dit et de montagnes indiquent que le bois existait autrefois : le bos, la Jarrige... par exemple.

Le hêtre était par excellence l’arbre des pentes du massif du Cézallier ou il recouvrait toute la région au-dessus de 800 mètres d’altitude. L’action de générations de paysans qui ont défriché les massifs, ont favorisé l’extension des vastes étendues d’herbage que nous connaissons.

L’homme depuis des siècles avec sa charrue sa faux, sa hache, avec ses troupeaux a profondément modifié le paysage du Cézallier. Au 17ème siècle, règnes de Louis XIII et de Louis XIV, le déboisement de l’étage subalpin de l’Auvergne est accompli. Le Cézallier va devenir un espace convoité.

L’occupation des sites d’estive est attestée, notamment dans notre partie orientale du Cézallier au lieu-dit le Troucou (commune de Vèze) où ont été découverts les vestiges d’un village médiéval du 13ème siècle à 1200 mètres d’altitude. Et l’on sait, notamment par les travaux d’Alphonse Vinatié que les bordures du Cézallier furent utilisées dès le temps de la protohistoire comme le rappellent les centaines de tumulus proches des anciens chemins de transhumance.

A partir du haut Moyen-Age, les atteintes portées au manteau forestier s’affirment et la zone pastorale supplante peu à peu la hêtraie originelle. Ainsi, le Cézallier n’offre pas d’obstacle aux pâturages des troupeaux. Sur ce territoire, pas d’éboulis, de barres rocheuses ou de pentes difficiles dominant les accès et les espaces d’herbages.

La montagne volcanique du Cézallier offre en fait peu de versants particulièrement escarpés (moins de 10%). Si les tourbières et les sagnes sont nombreuses, elles ne réduisent que sensiblement les bons espaces des pelouses. Les pentes sont rarement une contrainte. Le Cézallier offre un paysage caractérisé par la douceur des lignes, des milliers de buttes irrégulièrement disséminées, des pentes douces, des surfaces arrondies, moutonnées et striées.

L’altitude moyenne est de 1200m, mais le territoire n’est pas uniforme : de vastes croupes très aplanies, arrondies ou ovales sont juxtaposées, laissant entre elles un lacis de vallons à fond arrondi ou plat. Ici et là une niche glaciaire marque le début d’une vallée plus large ou plus profonde qui ne tarde pas à s’encaisser.

Sur le secteur oriental du Cézallier la ligne de faîte est marquée par deux éminences importantes : le Mont Chamaroux (1478m) d’une remarquable fraîcheur de forme, et surtout le Mont-Cézallier (appelé aujourd’hui Signal du Luguet, (1555m), énorme galette à peine saillante au-dessus de croupes semblables les unes aux autres.

Notre moyenne montagne est donc bien différente des massifs alpins beaucoup plus connus. Ici, pas de vigueur du relief, absence d’occupation agricole permanente, pelouse naturelle étendue au-delà de l’étage forêt.


CLIMAT
Sur le Cézallier, l’hiver fait son temps
Sur le Cézallier, l’hiver fait son temps

Gel et neige sont les traits caractéristiques de l’hiver sur le Cézallier, même si aujourd’hui la neige est beaucoup moins importante et durable qu’autrefois. Durant plusieurs mois l’estive est en attente. L’hiver doit faire son temps.

L’hiver, certaines zones du Cézallier sont impraticables. La neige s’amoncelle dans les creux, nivelle les dépressions, recouvre les centaines de ruisseaux et les arbres. L’immensité blanche s’installe. La couche de neige devient épaisse et le froid mordant. L’écir tourbillonne à travers tout le plateau et édifie des congères parfois de plusieurs mètres de hauteur.

La neige à de tout temps entravé les communications surtout lorsque le vent souffle en tempête et qu’il fait froid. Plusieurs routes et cols restent fermés de chaque côté du Signal du Luguet. Le Cézallier est en attente. L’hiver doit faire son temps.

L’intrusion du printemps est parfois rapide. Sur le Cézallier on passe souvent de l’hiver à l’été sans la transition du traditionnel printemps. Il faut attendre le mois de mai pour voir les pelouses d’altitude passer du marron et ses taches blanches de névés au vert vif. L’on sait alors que les troupeaux arriveront bientôt.


TOUJOURS EN DEBAT
Le Cézallier : massif ou montagne ?
Le Cézallier : massif ou montagne ?

C’est à partir du 18ème siècle que le Cézallier est à la fois présenté par les scientifiques, les administrateurs et les écrivains comme massif ou comme montagne. Les cartes du début du XXème siècle prendront acte de la dénomination du Cézallier comme massif. Le nom Cézallier est dorénavant inscrit dans la nomenclature géographique du Massif Central. Définitivement sans doute.

En 1929, Philippe Arbos, à qui l’on doit plusieurs études de géographie humaine dans les montagnes d’Auvergne, écrit dans la très sérieuse revue « Les Annales de Géographie », un article sur le nom du Massif Cézallier, qui reprenait notamment, des travaux de Maître Segret, notaire à Blesle.

Les interprétations entre massif et montagne pour parler, décrire ou situer le Cézallier ne date pas d’aujourd’hui. Au début du XXème siècle, le nom de Cézallier ne figurait pas encore sur la carte de l’Etat-Major (nommée ainsi en référence aux officiers de l’Etat-Major qui ont réalisé les levés à la fin du 19ème siècle), elle mentionnait simplement le Signal du Luguet, baptisant ainsi le point culminant du nom du hameau du Luguet.

Par contre, la carte de France portait « les Monts du Cézallier » tout en reprenant le nom de Luguet pour l’appliquer non à un sommet mais à une région. Cette carte distinguait en effet dans l’ensemble du massif communément appelé Cézallier, à l’ouest, des Monts Cézallier entre la rivière d’Allanche et de la Sianne, à l’Est des Monts du Luguet, entre la Sianne et l’Alagnon.

C’est cette conception qui a été reprise par l’Atlas Universel de Vivien de Saint Martin et Schrader (est-ce le premier atlas universel a l’expliquer). Les Monts Cézallier correspondent ainsi à la partie purement volcanique, les Monts du Luguet aux plateaux cristallins en partie seulement recouverts de lave.

Identification pas si évidente toutefois, car, pour les habitants de la région, interrogés après Première Guerre Mondiale, le Luguet désigne simplement le hameau du Luguet. Quand au mot Cézallier, c’est pour eux le sommet au-dessus d’Anzat, c’est la montagne dominante du secteur.
Ainsi, l’usage populaire ne connaissait ni une région du Cézallier, ni une région du Luguet. Ce sont donc les cartographes et géographes qui ont donné une extension au nom de Cézallier, dont ils ont fait un massif, alors que traditionnellement il est un sommet. Dépouillé de son appellation exacte, ils ont imposé la dénomination du Luguet.

Les cartographes, estime Philippe Arbos, ont sans doute fait une erreur au début du XXème siècle à la suite probable d’une confusion sur le sens du mot « montagne » employé dans notre région d’Auvergne. Les gens du pays ont dû parler aux opérateurs de la carte de « la montagne du Cézallier » entendue comme une montagne pastorale et les opérateurs l’ont prise pour un accident de relief. Depuis, le nom Cézallier est inscrit dans la nomenclature géographique du Massif Central. Définitivement sans doute.

CHRONOLOGIE D’UNE INTERPRETATION

- 18ème siècle   : l’expression « Montagne du Luguet » est appliquée à la partie occidentale du massif, d’origine féodale, le château se dressait au-dessus du village du Luguet qui dépendait du duché des Mercoeur. Cette « Terre du Luguet » s’étendait à travers les hauts-plateaux basaltiques jusqu’à leur versant méridional et englobait Marcenat.

- 1750  : la carte de Cassini introduit la « Montagne du Cézallier » dans la nomenclature géographique. Elle figure cette montagne sous la forme d’une arête qui part à l’Est de la vacherie de Barbesèche, correspondant aujourd’hui aux burons d’Anzat-le-Luguet, et s’en va vers l’Ouest-Sud-Sud-Ouest jusque vers Chaubasse . Elle est comprise entre le ruisseau de Saillant au Nord connu pour sa célèbre cascade, et au Sud les têtes de rivière allant à Allanche, Vèze, Leyvaux, Anzat.

- 1765  : Personnage central de l’Administration royale Monsieur de Ballainvilliers, intendant d’Auvergne (1758-1767), dans sa présentation de l’état de l’Auvergne au contrôleur des finances écrit que la Couze d’Ardes, qui naît dans la partie occidentale de notre Cézallier, prend sa source « dans les montagnes du Luguet ».

- 1786   : la carte chorographique (région par région) de la généralité d’Auvergne, dressée par Dezauche et Dulaure de l’Académie royale des sciences, désigne sous l’expression « Montagne du Cézallier » une échine allongée du Nord-Ouest au Sud-Ouest, d’Artout vers Marcenat ce qui correspond à tout la zone du Signal du Luguet, Chamaroux, Mongreleix.

- 1822   : la nouvelle carte de France dressée par L. Capitaine pour le bureau de cartographie de l’Armée française (dénommé Dépôt de la guerre jusqu’en 1887), répète la vision géographique de Dezauche et Dulaure.

- 1824   : La première édition du célèbre Dictionnaire statistique du Cantal de monsieur Deribier du Chatelet, représente le Cézallier comme « une chaîne de montagnes gazonnées qui occupe la partie orientale du canton de Marcenat, se prolonge jusqu’au département du Puy-de-Dôme et se rattache à celle du Luguet.

- 1843  : le capitaine Rozet qui a étudié la région dans son mémoire sur les volcans d’Auvergne avec une carte géologique de l’Auvergne, ne sépare pas nettement du Cézallier les pentes qui en descendent vers l’Est.

- 1857  : La deuxième édition du Dictionnaire statistique du Cantal, revu et augmenté par l’Association Cantalienne d’Aurillac, précise que les hauteurs du Cézallier se trouvent dans la région de Marcenat et que les montagnes du Luguet, qu’on doit rattacher à ce massif, s’étendent du Nord au Sud vers les cantons d’Allanche, de Massiac, et dans le Puy-de-Dôme.

- 1861  : Henri Lecoq, dans son Atlas géologique du Puy-de-Dôme, inscrit le Cézallier comme point trigonométrique (relations entre distances et angles) de la carte d’Etat-Major. En 1867, il se contredit dans son étude intitulée « Epoques géologiques de l’Auvergne », quand il parle du Cézallier comme d’un sommet. Mais dans son livre « L’eau sur le Plateau central » en 1871, il le traite comme un massif.

- 1866   : L’étude de monsieur Poulett-Scrope sur la géologie et les volcans éteints du centre de la France définit le domaine du Cézallier « district vaste et désolé », comme un plateau élevé et massif qui sépare les eaux de la Dordogne de celles de l’Allier.

- 1894   : Dans son histoire d’Auvergne, le Chamoine Pierre Audigier énumère « parmi les grandes montagnes qu’on trouve en Auvergne celles du Luguet entre Ardes et Allanche ».

- 1995  : un texte de Guy Kieffer, de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, sur les volcans d’Auvergne, indique que le Cézallier correspond, entre les Monts Dore et le Cantal, à une large galette de lave de 35 km de longueur pour une largueur d’une quinzaine de km. Son point culminant est le Signal du Luguet. Il reconnaît que cette limite désormais admise est mal définie. Le Parc des Volcans d’Auvergne situe les volcans dans cinq secteurs de l’Auvergne : la Chaîne des Puys, la Limagne, le Cézallier, les Monts Dore, le Cantal.

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