Sites d’intérêt européen
Trois sites naturels de la vallée de la Sianne possèdent une biodiversité remarquable qui a donné lieu à une inscription au premier inventaire écologique européen Natura 2000.
La directive européenne "Habitats", dite aussi "Natura 2000", publiée en 1992 demandait aux Etats membres de dresser un inventaire des zones naturelles d’intérêt communautaire, abritant diverses espèces animales ou végétales rares ou menacées. La valléee de la Sianne a été particulièrement remarquée.
Le but de la CE était d’aider à la mise en place d’une gestion durable et adaptée d’un certain nombre d’ espaces naturels, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles
Une première liste proposant 531 sites susceptibles d’être reconnus d’intérêt communautaire a été adressée à la Commission Européenne dès1998 par le gouvernement Français.
57 sites sont situés en Auvergne, dont trois dans la vallée de la Sianne, attestant de manière officielle ce que les gens du pays savaient déjà : la vallée de la Sianne comprend des secteurs à la biodiversité remarquable.
Les versants et rebord de la basse vallée de la Sianne ont un grand intérêt floristique, dû notamment à la présence d’orchidées, entre les hameaux de Riol-Le Voygues et la ferme de La Borie Grande. Un milieu représentant 1270 hectares.
Les pelouses thermoxérophiles qui se développent sur les rebords des coulées et sur les affleurements sédimentaires, de la vallée de la Sianne comptent de nombreuses orchidées.
Parmi elles, l’inventaire signale le rare Orchis militaire. La chenaie pubescente du secteur abrite par ailleurs une autre espèce figurant sur la liste régionale des espèces protégées : la Céphalanthère rouge.
La haute-vallée de la Sianne, entre le hameau de La Croze et Les Roches de Portes (Vèze) représentent un grand intérêt ornithologique sur plus de 1330 hectares...ce qui n’étonne pas les promeneurs habitués de ces espaces.
L’intérêt du site est surtout d’ordre ornithologique puisque 64 espèces d’oiseaux ont été recensés dont huit espèces nicheuses d’intérêt européen. Par ailleurs, le secteur représente une zone refuge pour la nidification de nombreux rapaces chassant sur les plateaux environnants.
L’inventaire signale notamment parmi l’avifaune étudiée : le Torcol fourmillier, la pie grièche écorcheur, l’hirondelle des rochers, le Pic noir, l’Epervier d’Europe ainsi que le Grand corbeau et le Hibou grand-duc, nicheurs dans les milieux rupestres du territoire.
Sur la commune de Peyrusse dont une partie descend jusqu’aux bords de la Sianne, deux sites ont été remarqués par les spécialistes et ont fait l’objet d’un inventaire.
SITES SUR LA COMMUNE DE PEYRUSSE
Le Puech
Il s’agit d’une zone de prairies, de pelouses-friches et de quelques espaces humides qui occupent un versant situé au sud légèrement en pente surplonbant l’une des petites vallées affluentes de la rivière Alagnon.
Une fleur très rare
Le site abrite une concentration d’Orchis punaise, une orchidée protégée au plan national.. D’un grand intérêt biologique cet espace doit être protégé à cause du surpaturage pour certains endroits ou de l’envahissement par la friche dans un contexte d’abandon sur certaines zones.
Des espèces animales
L’inventaire à recensé une trentaine d’éspèces d’oiseaux dont trois retiennent particulièrement l’attention. Il s’agit de la Huppe fasciée et dle Torcol fourmilier, oiseaux devenus rares en Auvergne ? ainsi que la Pie-grièche écorcheur fréquentant également les lieux.
On a découvert également le crapaud accoucheur, un petit amphibien aux moeurs très terrestres, protégé d’ailleurs par la Convention de Bern.
Les sagnes de Velonnières
Situées à environ 1140 mètres d’altitude, des zones de prairies plus ou moins tourbeuses abritent une des plus belles concentration d’Auvergne d’Epipactis des marais, une orchidée rare, typique des milieux humides.
Notre territoire a été reconnu pour abriter d’importantes colonies de chauves-souris, notamment sur les communes de Charmensac, Molèdes, Vèze.
Sur le site du hameau de Fournial (Molèdes) dans les galeries d’anciennes mines argentifères deux espèces de chauves-souris ont été recensées principalement le petit rhinolophe et un peu du grand rhinolophe.
Animal fascinant mais mal aimé, la chauve-souris, seul mammifère volant disparait progressivement de nos campagnes. Notre vallée n’échappe pas à la règle.
La chauve-souris, qui véhicule toute une série d’histoires a une mauvaise image. Elle fait peur. Pourtant, c’est un animal craintif, qui fuit l’homme et qui joue un rôle important dans la régulation des populations d’insectes, dont elle se nourrit exclusivement.
Le petit rhinolophe, qui a été répertorié dans la vallée de la Sianne est un animal sombre, de la taille d’un pouce, aux courtes oreilles pointues et au nez en forme de fer à cheval. Il est victime chez nous aussi des pratiques agricoles qui tuent beaucoup d’insectes dont il se mourrit. Les bâtiments agricoles traditionnels, dont les combles ou les granges servaient de refuge ont été remplacés par des bâtiments qui ne conviennent pas à l’espèce. Par ailleurs, beaucoup de maisons sont désormais hermétiquement fermées ne servant que d’habitats secondaires.
Or, il s’agit d’un animal très sédentaire qui ne circule que dans un rayon de 5 km autour de sa colonie de reproduction.
Déclaré secteur Natura 2000, les chauves-souris de la haute vallée de la Sianne bénéficient de mesures de protection.
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
Le pays
Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien