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L’alambic d’Alphonse
L’alambic d’Alphonse

Jean Marie Vazeille, ancien agriculteur au hameau de Fournial, sur la commune de Molèdes fait partie de ceux qui ont le « privilège » de bouilleur de cru.
Avec ses prés-vergers, la vallée de la Sianne produisait une grande quantité de pommes. Pas étonnant alors qu’un distillateur ambulant assurait chaque année au bourg d’Auriac-l’Eglise un atelier public contrôlé pour une production d’alcool.

L’alambic d’Alphonse Seguy a marqué les esprits et les palais aussi. La qualité de sa production d’alcool fait encore parler aujourd’hui les anciens.

« Alphonse Seguy était un bouilleur de cru ambulant très qualifié. Il fallait connaître le mécanisme complexe de l’alambic, une machine à vapeur qui avait trois vases en cuivre.
Alphonse était le seul bouilleur dans le coin. Un autre bouilleur, monsieur Haudebec proposait aussi ses services à Grenier-Montgont, mais sa machine était bien moins sophistiquée et ne possédait que deux vases.
On venait à Auriac-l’Eglise de très loin pour distiller, même du bassin minier de Brassac, car Alphonse avec son alambic ambulant avait une bonne réputation.

L’alambic fonctionnait avec deux personnes au minimum durant deux bons mois, en général février et mars de chaque année. Alphonse Seguy avait acheté l’alambic d’occasion à un ancien bouilleur de cru.
Dans les premiers temps, on déplaçait la machine avec une jument, puis par la suite, avec un tracteur parfois jusqu’à Blesle et même Molompize.
Cet alambic, c’est le plus beau que j’ai jamais vu. Il était grand et bien entretenu. Alphonse était très méticuleux pour sa machine comme pendant la distillation car il se pouvait que rien ne sorte. Avec lui, çà ne s’est jamais produit.

A Auriac, l’alambic stationnait dans la partie basse du bourg, sur la place de la Gravière, en bout de la maison des jeunes.
Pour distiller, il fallait avoir le privilège qui avait été attribué aux anciens de 14/18 et conservé ensuite par leurs épouses.
Après être passé au pressoir, et si on voulait distiller, on devait prendre rendez-vous pour l’alambic. Pour ma part, je portais mes fruits au moulin Tissidre qui possédait un pressoir exceptionnel fonctionnant par la puissance hydraulique. Mais on pouvait le faire au moulin de La Croze ou au moulin Seguy.

Des ayant-droits

Avant de passer à l’alambic, on retirait une autorisation de la régie des contributions directes au bar-tabac de madame Chazelle en haut du bourg d’Auriac. On payait un forfait au litre d’alcool. Moi j’avais un droit pour 20 litres d’alcool pur. J’ai usé de ce droit durant plus de trente ans.
Les agriculteurs ayant-droits à la distillation apportaient leurs produits, jus de pommes, de poires, de prunes et du mare.

A raison de deux distillations, et quelquefois trois par jour, il ne fallait pas rater son tour à l’alambic. Durant trois heures, Alphonse surveillait la machine, chauffant les cuves par-dessous, vérifiant l’eau, car il en fallait beaucoup pour faire de la vapeur. On la pompait directement dans la Sianne. Alphonse regardait en permanence le thermomètre dans l’un des vases de 60 litres en le plongeant directement dans le liquide pour vérifier la qualité et les degrés, 50 degrés maximum. Le premier jet sortait à 90 degrés. A la fin, il devait donc équilibrer les degrés. 10 litres de cidre pouvaient donner un litre d’alcool pur.

Certaines années j’ai distillé plus que mes droits grâce aux privilèges d’autres ayant-droits qui ne distillaient plus.
Une fois la distillation achevée, on devait se rendre de nouveau chez madame Chazelle à la Régie qui enregistrait le nombre de litres déclarés par Alphonse. On payait les taxes et elle nous remettait un laissez-passer.
Je laissais l’alcool dans un petit fût en bois ou il gardait toute sa saveur et ou il prenait de belles couleurs.

L’alambic s’est arrêté en 1981 quand Alphonse est décédé, son fils n’ayant pas continué la distillation. Les dernières fois que j’ai distillé çà s’est fait à Massiac, près du pont qui se trouve aujourd’hui près du collège public ».


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