Les cimetières communaux
La diversité des tombes, leur simplicité,leur caractère monumental, font des cimetières des communes de la vallée de la Sianne des lieux émouvants, ou se décline l’histoire de femmes et d’hommes qui nous ont précédé.
A travers les personnes inhumées, le traitement particulier des tombes, c’est l’histoire sociale et économique de la vallée qui peut ainsi être résumée.
On doit donc s’intéresser aux cimetières, ils témoignent de l’évolution des mentalités au même titre que l’habitat ou les pratiques culturelles.
Les cimetières des cinq communes datent tous datent de la fin du 19ème siècle. Ils ont remplacé des cimetières anciens établis autour des églises. Seul, le petit cimetière aux tombes délaissées au pied de l’église de Chanet est le dernier témoin de cette pratique.
On doit s’intéresser aux cimetières car ils témoignent de l’évolution des moeurs au même titre que l’habitat ou les pratiques culturelles. Hier l’on vendait des concessions à perpétuité, et si son rang le permettait on érigeait un monument funéraire.
Aujourd’hui, les nouvelles pratiques devant la mort ont changé : désormais on choisi sa tombe de son vivant avec une courte durée de concession, environ trente ans, l’enlèvement des tombes anciennes et l’uniformisation des tombes. Les cimetières risquent donc à l’avenir de ne plus être ces lieux chargés de l’histoire ancienne d’un terroir.
Etabli à l’écart du bourg et clos par un mur d’enceinte, le cimetière moderne est un lieu consacré qui a reçu la bénédiction chrétienne de son sol. Mais l’Eglise n’a plus la propiété de ces lieux de sépultures. Le décret du 20 septembre 1872 affirme le principe de la « neutralité idéologique ». Ce ne sont plus les prêtres qui garantissent la sépulture mais la puissance civile. Les cimetières appartiennent donc aux communes.
Les premiers symboles se remarquent sur le portail d’entrée et le mur d’enceinte. A Feydit, le portail en fer forgé d’origine arbore l’insigne JHS, le monograme du Christ. Celui de Molèdes est encadré par deux poteaux surmontés de boules.
Le caractère monumental de certaines tombes traduit comme partout la préocupation d’affirmer le statut des personnes inhumées.
A Auriac, trois tombes cossues en forme de chapelle ont une forte emprise au sol. Les familles ont fait appel à des tailleurs de pierre pour marquer leur distinction.
Des événements de la vie des défunts ou les circonstances de leur mort sont parfois évoquées par une plaque, un objet ou une représentation sculptée :. Mais le plus souvent, c’est un symbolisme traditionnel qui a été choisi, plus par goût que par connaissance véritable de sa signification.
Au symbole de la croix et du coeur d’émail, s’ajoutent des symboles métaphysiques comme la pensée fleur du souvenir, le lys symbole de la jeune fille et de la pureté, le lierre symbole de la vivacité.
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
Le pays
Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien