
Les fours à chaux
Au 19ème siècle et jusqu’au début du 20ème, la plupart des maisons villageoises de la vallée ont été construites avec de la chaux provenant de deux sites d’exploitations locales sur la commune d’Auriac l’Eglise : aux hameaux de La Rochette et de Villeneuve.

Au début du 20ème siècle, monsieur Edouard Boudon, un habitant du hameau de La Rochette, faisait encore de fréquents voyages avec son attelage de boeufs pour y apporter le précieux calcaire pour sa transformation en chaux.
Le petit four à chaux de La Rochette, dégagé de ses ronces par l’Association Cézallier-vallée de la Sianne en 2001,(depuis la nature a repris ses droits) reste un témoin de cette petite activité locale jadis indispensable.
Sous le village, non loin du four selon l’usage, il y avait bien une petite carrière de calcaire accessible par une petite galerie, mais la pierre de la Rochette avait la particularité d’être plus dûre à cuire que celle de Villeneuve, un site situé à deux kilomètres de là. Les chaufourniers préféraient donc un petit voyage pour un travail moins pénible par la suite. C’est ce qu’on racontait dans le pays.
Le chaufour de La Rochette est tombé dans l’oubli collectif depuis des décennies. Son dégagement des ronciers a révélé une activité pratiquée durant de nombreuses années à Auriac-l’Eglise : la calcination des pierres calcaires et leur transformation en chaux vive.
La chaudière cylindrique (la partie en meilleur état de conservation) de deux mètres de diamètre par trois de profondeur est totalement enveloppée dans la terre. On l’appelait "la chambre de chauffe". Ouverte en surface pour l’enfourchement des pierres à cuire et du combustible, elle porte le nom de "gueulard".
On garnissait la chaudière de paille ou de fagots pour faciliter la mise à feu. Puis, on déversait des couches alternées de pierres calcaires et de combustibles, essentiellement du bois. Lorsque les pierres du fond étaient calcinées, leur évacuation s’opérait par la bouche de défournement située sous la voûte en plein cintre. A la sortie du four l’on avait une chaux vive qu’il fallait arroser pour la transformer en chaux éteinte. Après un broyage par des meules, la chaux en poudre pouvait être commercialisée dans le pays pour la construction ou comme badigeon.
L’activité chaufournière de La Rochette a progressivement été remplacée par l’utilisation du ciment.
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