Manger en commun
La longue table tourtière est un plateau rectangulaire en bois devenu un élément incontournable de la salle commune et de la vie intergénérationnelle d’autrefois. Cette table qu’on appelle aujourd’hui « la table de ferme » était généralement placée dans l’axe de la fenêtre, perpendiculairement afin que chacun bénéficie de la lumière du jour et parallèlement au cantou.
En milieu rural la table a permi progressivement le rassemblement familial pour les repas en commun. Mais selon les ethnologues les intérieurs des paysans auvergnats étaient si pauvres que la table n’était pas toujours présente. Souvent la maie en tenait lieu.
La table à manger ne serait apparue que tardivement vers la fin du 18ème siècle dans les salles communes des paysans les plus fortunés,et à partir du début du 19ème siècle dans toutes les familles paysannes.
Car c’est la Révolution de 1789 qui a établi le déjeuner vers midi et le dîner le soir entre 7 et 8 heures, transformant radicalement les habitudes pour manger dans le monde paysan.
La table auvergnate dite table de ferme est longue d’au moins 1,80m et massive. Le plateau, généralement épais de 3 à 7 centimètres.. Elle se caractérise par l’importance des tiroirs à chaque extrémité, l’un pour la réserve courante du pain, l’autre pour la vaisselle usuelle.
Les tiroirs hauts de la table tourtière traditionnelle obligent à un plateau maintenu par de véritables planches formant comme une ceinture d’environ une vingtaine de centimètres de haut.
Cette particularité a comme conséquence qu’il était rare que l’on puisse s’asseoir normalement les genoux sous la table.
A cause de cette particularité, l’habitude de tenir le siège (banc ou chaise) éloigné de la table et de se pencher en avant pour prendre son repas.
Certaines tables paysannes utilisées dans le Massif-Central possédaient un ou deux tiroirs sur le côté pour y ranger les couverts.
La table tourtière était un élément incontournable de la salle commune. Au fil des décennies elle a tenu un rôle bien particulier dans la vie quotidienne.
Cette table tourtière est formée de quatre pieds carrés. Une traverse en T réunit les pieds et une grande barre d’entre jambe renforce la cohésion de l’ensemble.
Deux vastes tiroirs sont en bout de table. L’un est toujours attribué à la réserve à pain « la tourtière ». Certaines tables possèdent un ou deux tiroirs sur le côté pour y ranger les couverts.
La table est encadrée traditionnellement par deux longs bancs de bois sans dossier remplacés parfois par des chaises en paille.
Un plateau habillé d’une toile cirée dans le Cantal
Utilisée en permanence pour les repas en commun par tous les membres de la famille ou du personnel de la ferme lorsqu’il y en a, et les activités culinaires, cette grande table était depuis la fin du 19ème siècle généralement habillée d’une toile cirée maintenue par des lames de bois clouées sur les chants du plateau. Cette ceinture était interrompue dans les deux bouts pour permettre l’ouverture des tiroirs.
Le banc de la table tourtière
Meuble si banal, le banc est indissociable de la table cantalienne. Il est constitué par une planche de la longueur de la table d’épaisseur variée. Les deux extrémités sont généralement arrondies. Le banc est muni de quatre pieds placés en vis-à-vis qui se trouvent selon certains modèles réunis par une traverse.
Dans certaines maisons les chaises ont remplacé le banc siège peu confortable.
La table Cantalienne était encadrée traditionnellement par deux longs bancs de bois sans dossier. Indissociable de la table de ferme, ils ont été remplacés par des chaises en paille dès lors que les planches de côté ont diminué de largueur permettant ainsi de s’asseoir près de la table pour manger normalement sans se pencher en avant.
Le banc Cantalien est constitué par une planche de la même longueur de la table et d’épaisseur variée. Les deux bouts du banc sont souvent arrondis. Ce siège est muni de quatre pieds placés en vis-à-vis qui se trouvent réunis par une traverse sur certains modèles.
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L’inconvénient du banc provient de la large traverse de la table tourtière qui empêche de mettre les jambes normalement sous la table. Soit on se mettait à califourchon sur le banc, soit on s’éloignait de la table, s’obligeant ainsi à se pencher vers son assiette.
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Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
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L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
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Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien