Les reliquaires
Dans le culte traditionnel catholique le reliquaire servait à exposer à la dévotion des fidèles les reliques d’une personne vénérée. Ces objets souvent en métaux précieux avaient des formes et des styles esthétiques divers qui laissaient voir le plus souvent un fragment d’os du saint ou ou de la sainte. Plusieurs reliquaires provenant des églises de la vallée de la Sianne sont conservés aujourd’hui.
Depuis plusieurs siècles lors du pèlerinage le 25 juillet, jour de la saint Jacques, après la procession qui s’organisait dans le village autour de la statue de saint Jacques le Vieux, portée par des jeunes gens sur un brancard fleuri, le pèlerins pouvaient retourner à la chapelle pour vénérer la relique du saint exposée sur l’autel ou présentée par le prêtre de la paroisse de Charmensac.
Rien d’exceptionnel d’avoir dans un lieu de culte une relique du saint ou de la sainte patron-ne de la paroisse. La chapelle du Bru (proche de la Via Averna vers saint Jacques de Compostelle) ,dédiée à saint Jacques et son pèlerinage, a donc sa relique du saint conservée précieusement dans un lieu hors de la chapelle et sortie uniquement le jour de la saint Jacques.
Il s’agit d’une bien modeste relique mise en valeur dans un reliquaire de petite taille. Le reliquaire se présente sous la forme d’un quadrilobe en métal doré de 17 centimètres de diamètre, comme un trèfle à quatre feuilles..
Ce motif ornemental de l’art gothique était très utilisé dans l’art chrétien depuis le Moyen Age pour les rosaces et les sculptures des cathédrales et sur les vitraux.
Un support articulé permet de l’exposer verticalement ou de le présenter à la vénération des fidèles.
Au centre du quadrilobe dans un cercle vitré et sur un fond rouge, la relique de taille infime (2mm) est mise en valeur par deux tiges florales et par un phylactère qui porte le nom de saint Jacques.
La petite chapelle de saint Julien de Chanet qui date de l’an 924 possédait un mobilier et des objets du culte d’une grande valeur et d’un intérêt patrimonial incontestable. Ne servant plus au culte depuis plus de 50 ans et laissés à l’abandon un temps, tous les objets ont été transférés au trésor de l’église saint Jean Baptiste d’Allanche. Parmi ces trésors de l’art religieux de Haute-Auvergne figure le reliquaire monstrance du 17ème siècle, classé au objets historiques.
Orfèvrerie classique parmi les objets du culte catholique, le reliquaire-monstrance est un réceptacle en forme de coffret qui était destinée à contenir une ou plusieurs reliques de saints ou de saintes. Il servait à exposer à la piété des croyants les reliques, soit sur un autel dans l’église, soit lors de processions ou de pèlerinages.
Le reliquaire issu de la chapelle saint Julien de Chanet située sur le bord de la vallée de la Sianne, désormais exposé au milieu du trésor de l’église saint Jean Baptiste d’Allanche, est composé de deux éléments : la monture et le réceptacle. Il a fait l’objet de l’enquête sur l’orfèvrerie du Cantal en 1996 et figure dans l’inventaire général de la base Palissy du Ministère de la Culture.
La monture en laiton comporte un pied rectangulaire ainsi qu’une tige à section carrée auquel est soudé un cylindre horizontal réalisé avec des bandes découpées et repercées de laiton. L’extrémité gauche du cylindre est fixée à une plaque de laiton affectant la forme d’un pignon. Deux flèches surmontées de sphère encadrent son sommet, où une statuette en plomb non identifiée est fixée à une troisième sphère. La monture recouverte d’une peinture bordeaux est moderne. les sphères et la statuette de gris-vert.
Une orfèvrerie digne d’intérêt patrimonial
Le réceptacle qui contenant la relique, probablement de saint Julien patron de la chapelle, est un cylindre en argent enfoncé dans le cylindre de la monture. Ses extrémités sont des disques d’argent emboîtés. Il comporte un regard ovale vitré qui permettait d’entrevoir la relique du saint. L’intérieur du cylindre renferme un tube de verre fermé par un bouchon en bois.
Le pied de la monture est décoré uniquement par les côtes marquant les diagonales. La tige comporte un noeud dans ornement particulier. Les bandes qui constituent le cylindre sont découpées de petits lobes, chacun étant repercé d’un orifice circulaire. La statuette du pignon n’a pas été identifiée. Le réceptacle, travaillée au repoussé, inscrit le regard dans une cartouche et développe une ornementation de fleurs et de feuilles.
Sources : fiche de la base Palissy
PATRIMOINE
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Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
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L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
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Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien