Les charbonnières
La fabrication du charbon de bois représentait une activité régulière dans la vallée de la Sianne, notamment dans la première moitié du XXème siècle. La qualité de ce combustible provenait de l’art de la carbonisation par les chaufourniers et par la nature du bois utilisé.
La dernière charbonnière d’Auriac-l’Eglise a cessé toute activité en 1984.
Dans une immense clairière au sol meuble et parfaitement plat, à la limite de la commune, au lieu-dit le Couderc de Giscle, on fabriquait du charbon de bois dans sept grands fours cylindriques en tôle.Une activité qui a pris fin en 1984.
Les sept marmites en activité jusqu’en 1984
Sur le haut d’Auriac-l’Eglise, on pouvait encore voir au début des années 80 des fumées noires s’échapper vers le ciel.Elles provenaient de la charbonnière du Fenadou.
Toute la nuit les fours crachaient des flammes. Tôt le matin, il s’agissait de repousser les fumerons loin du charbon incandescent que les charbonniers déversaient dans une benne. Toute la journée il fallait surveiller les « évents » pour laisser passer l’air en bas des différents fours, éviter le risque d’embrasement. Les charbonniers s’affairaient autour des fours en pleine activité et à l’aide d’une échelle plongeaient un grand poteau dans les entrailles des fours pour réactiver le processus de carbonisation.
La combustion du bois nécessitait une journée entière durant laquelle il fallait contrôler le feu en observant les nuages de fumée qui s’enfuyait de chaque foyer. Une fois les coupes de bois empilées et les fours remplis, les grandes marmites étaient recouvertes d’un couvercle en ferraille. L’allumage des fours à l’aide de torches, vers 18h30, restait l’opération la plus délicate et durait environ une heure, le temps de bien équilibrer le feu dans les meules d’acier.
Un charbon de bonne qualité était obtenu au terme d’une combustion lente et bien sûr incomplète avec du bois dur de la région qui n’était pas utilisé dans l’usine à pâte à papier de Langeac. Chaque foyer produisait 200 à 300 litres de charbon de bois. Celui-ci était mis en sacs de 25 ou 50 litres, empilés sur des palettes prêtes pour servir la soixantaine de clients de la petite entreprise.
La production du charbon de bois sur le site d’Auriac aurait pu être rentable, la région possédant des ressources en bois durs. C’est un accident du travail du propriétaire qui a mis fin en 1984 à la charbonnière du Couderc de Giscle au-dessus de Fraissinet, après sept années d’activités.
--------------------------
La production du charbon de bois a également eu lieu au cours de la seconde guerre mondiale dans le bois d’Anliac au dessus de La Croze d’Auriac-l’Eglise, ainsi que sur les côtes de Bonarme (Molèdes).
Le charbon de bois étant très utile alors que le gazogène remplaçait l’essence devenue rare. Des prisonniers allemands ont poursuivit l’activité durant trois ans après la guerre.
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
Le pays
Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien