Des sites et des légendes
En ses lieux tourmentés, secrets, parcourus par des centaines de ruisseaux, avec ses sources et ses fontaines mystérieuses et magiques, ses croix, ses sites protohistoriques, ses histoires de trésors enterrés, la vallée de la Sianne recèle des foules de récits issus de la tradition orale, racontés lors des veillées qui rassemblaient les villageois. Mais les vieilles histoires d’autrefois disparaissent avec les anciens. Combien de temps encore resteront-elles dans les mémoires ?
Certains disent aujourd’hui qui ces êtres imaginaires et ces endroits entourés de mystères qui peuplent les légendes de la vallée de la Sianne ont totalement disparu. D’autres pensent que non. Mais qui peut savoir dans ce vieux pays d’Auvergne !
Une légende doit être traitée aussi respectueusement qu’un livre d’histoire aimait à répéter le grand écrivain poète auvergnat Henri Pourrat. Car une légende, comme l’histoire, est en général tissée par la majorité des gens d’un village ou d’un petit territoire.
La légende se distingue du conte. Elle a un sens. Elle se donne pour un fait arrivé, une sorte d’explication. Grâce à elle, l’homme répond au besoin de rendre raison de tout ce qui se présente à lui de curieux ou d’extraordinaire : la brèche d’une montagne, les vertus d’une fontaine, la forme étrange d’un rocher.
Un conte est connu dans un ensemble de régions, quand une légende se rattache à un sol précis et révèle intimement un peuple et ses idées fondatrices.
En Pays de Sianne, les légendes parvenues jusqu’à nous, transmises de génération en génération, sont souvent rattachées aux croyances anciennes et aux superstitions populaires dont certaines ont été actualisées par le christianisme. La plupart de ces histoires se sont formées au Moyen-Age, en un temps où tout était parfaitement ordonné pour comprendre le monde visible et invisible.
Concernant la foi chrétienne on préfère parler de « Tradition » pour évoquer des faits extraordinaires. C’est le cas notamment de l’histoire de Notre-Dame de Laurie et de la chapelle Saint Jacques du Bru.
Les légendes recueillies dans la vallée de la Sianne mettent en scène des personnages légendaires, des êtres surnaturels comme les Dracs ou les fées, nés de la métamorphose des dieux et des déesses de l’antiquité, des bêtes fantastiques, des prouesses extraordinaires. Les histoires de géants sont nombreuses dans la région ; en tête, Gargantua un familier des deux rochers basaltiques qui se font face à Massiac.
Les rochers propres à frapper les imaginations ne manquent pas dans ce coin d’Auvergne ou les fracas des volcans ont dessiné les paysages. Plusieurs légendes se rapportent donc aux roches, aux pierres sonnantes comme aux pierres aux vertus médicinales.
Prenant racine à la fois dans les superstitions et la piété populaire, le diable, caractérisant l’esprit du mal dans la Tradition chrétienne, est souvent au centre de récits marquants. Il use soit de la séduction, soit de l’or, et toujours de son pouvoir pour accaparer les âmes.
Parfois des actes accomplis par des êtres considérés comme supérieurs, des saints ou des seigneurs locaux, laissent à la surface du sol les empreintes de leurs passages.
Certains disent aujourd’hui qui ces êtres imaginaires et ces endroits entourés de mystères ont totalement disparu. D’autres pensent que non. Mais qui peut savoir dans ce vieux pays d’Auvergne !
Il est urgent de partager la mémoire collective. Avec la disparition des anciens, les savoirs sur les croyances populaires en milieu rural aux siècles passés ne sont plus transmis après avoir été trop méprisés pendant des décennies au XXème siècle.
La vallée de la Sianne possède un grand nombre de sites naturels originaux, petits lieux sans prétention mais qui dégagent une atmosphère particulière. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre de la part des anciens , que sur un certain nombre de ces lieux courent des histoires souvent étranges.
L’association vous offre un panorama sur des légendes parvenues jusqu’à nous. Fruit d’un premier travail de collectage, ce travail retrace les principaux thèmes associés à des sites naturels de la vallée de la Sianne. Il essaye de mettre en lumière les correspondances, de dégager les sens cachés de ces histoires. On peut en effet considérer que ces récits populaires renseignent sur les racines culturelles et l’identité de notre territoire de Haute-Auvergne.
Cette présentation écrite des légendes et la mise en image des sites concernés n’a d’autres buts que de faire connaître et transmettre cet héritage capital, partie intégrante de notre territoire. En effet, nous considérons comme urgent le fait de partager cette mémoire collective. Avec la disparition des anciens, ces savoirs sur les croyances populaires en milieu rural aux siècles passés ne sont plus transmis après avoir été méprisés pendant des décennies au XXème siècle.
FAIRE CONNAITRE UN ASPECT DU PATRIMOINE IMMATERIEL
Les sites avec des légendes révèlent à chaque fois une part d’imaginaire à cause de leurs formes, leur emplacement, l’émotion qui se dégage, l’histoire qui s’y rapporte.
Le public intéressé est invité à partir à la découverte de ces lieux qui relatent l’histoire singulière des rapports des populations anciennes avec la nature, la religion, les forces obscures et maléfiques.
Connaître ces légendes devrait donner envie au public de parcourir notre vallée, de s’approprier la magie de ces lieux et de se laisser interpeller sur les modes de la pensée autrefois qui sont aux antipodes de la pensée contemporaine.
Les paysages ne sont pas neutres, ils possèdent un caractère, une sensibilité. Ils sont habités. Enfin, les sites possédant une légende méritent une protection particulière. Nous voulons participer à la prise de conscience de la sauvegarde de l’environnement, richesse pour aujourd’hui et pour demain
Les légendes de la vallée de la Sianne rejoignent bien souvent les thèmes universels adaptés à la réalité d’un terroir. Ces ensembles de récits, gestes, symboles, croyances révèlent l’identité de notre territoire. Ils nous intéressent donc au même titre que le patrimoine matériel
UNE VALORISATION DE LA TRADITION ORALE
Les légendes populaires constituent une richesse car elles sont issues de la tradition orale. Récits libres, purs produits de l’imagination, elles puissent aux sources de la vie quotidienne d’autrefois, franchissent souvent les limites du surnaturel et du prodigieux. Les anciens avaient du talent.
La tradition orale est l’une des plus anciennes formes d’expression de la société paysanne dont nous sommes issues, particulièrement utilisée lors des veillées ou chacun relatait à sa manière et selon son auditoire les histoires entendues.
Cette forme de culture est malheureusement en péril car la société moderne a sous-estimé cette forme d’expression. C’est tout l’intérêt du travail de collectage démarré par l’Association Cézallier-vallée de la Sianne pour remettre en lumière ce patrimoine immatériel.
RAVIVER LES MEMOIRES
Les légendes étaient très présentes dans la société rurale jusqu’à la guerre de 14/18. Cette tragédie a complètement bouleversé les traditions. Elle a fait émerger de nouveaux modes de pensées plus urbains qui ont fait disparaître progressivement les mythes populaires de la mémoire des gens.
La structure de notre société s’est depuis radicalement modifiée en l’espace d’un siècle. Les histoires traditionnelles ont été oubliées avec la disparition des anciens qui les avaient entendu ou raconté. Si quelques unes de ces légendes de la vallée de la Sianne sont parvenues jusqu’à nous, on le doit aux plus anciens d’entre nous qui les on entendu de leurs grands parents.
COMPRENDRE L’IDENTITE DU TERRITOIRE
La remontée dans le temps déclinée par les légendes propose un voyage au coeur de l’ancienne société agraire, encore perceptible en de maints endroits de la vallée de la Sianne. En découvrant ces histoires localisée et personnifiées, pour la première fois écrites, c’est aussi une façon de se laisser entraîner dans le monde des générations qui nous ont précédé.
Les légendes parvenues jusqu’à nous, transmises de génération en génération, sont souvent rattachées aux croyances anciennes et aux superstitions populaires dont certaines ont été actualisées par le christianisme. La plupart de ces histoires se sont formées au Moyen-Age, en un temps où tout était parfaitement ordonné pour comprendre le monde visible et invisible.
LES ROCHERS
La roche de la Graneyre (Auriac-l’Eglise)
Surnommée le château, une roche entourée de mystère : bruit sourd des lavandières la nuit et phénomène magique au moment de ténèbres le jeudi saint.
La roche de la Rochette (Auriac-l’Eglise)
Une roche à la forme étrange cacherait la benne d’un vendangeur.
Le rocher de Saint-Roman (Molèdes)
Un rocher qui s’ouvre, une ancienne abbaye, des pièces d’or et une fillette prisonnière.
LE DIABLE
L’observatoire du diable à Allagnon (Molèdes)
Au sommet d’un pic, près de la Sianne, le diable surveillait le passage confortablement assis dans sa chaise en pierre.
Les quatre filles du diable (Vèze)
Un moulin, un souterrain, une nuit de la chandeleur et les filles du diable tentatrices.
L’arbre gros de La Tour (Vèze)
LES EMPREINTES ENIGMATIQUES
Le saut du cheval sur le ruisseau de la Fontaine Saint-Martin (Vèze)
Un seigneur attaqué par les brigands, une fuite, un trésor et un cheval performant.
Le siège de Pierre l’Ermite (Vèze)
Un belvédère dominant les gorges de la Sianne, un siège en pierre où se serait reposé le prédicateur de la première croisade.
Le pas de la mule de la Vierge (Laurie)
Sur le chemin des pèlerins entre Blesle et Laurie la Vierge aurait fait une halte.
ETRES SURNATURELS
Le Drac facétieux
Le diablotin au corps fluide et transparent, tourmenteur des pâtres et des laboureurs
L’homme flout du bois de Chamalière (Vèze)
La forêt mythique habitée par des forces maléfiques où un mystèrieux lutin effrayait les promeneurs.
Les bonnes fées de la vallée de la Sianne
Des fées aux pouvoirs surnaturels transformant le chanvre en fil d’or
La dame blanche de Luzargues (Molèdes)
Apparition fantastique de la fée maléfique au pont de Lavergne
MEMOIRE
La cloche d’argent du château des Fortuniers (Vèze)
Le tintement lugubre d’une cloche le vendredi saint.
Les six vaches de Chanet (Feydit/Allanche)
Où comment six vaches ont nourri les ouvriers qui construisaient l’église.
LES PIERRES MAGIQUES
La pierre sonnante de la Roche de Baroncle (Vèze)
Une roche qui sonne car elle cache des sonnailles volées par un gardien de troupeau.
La pierre de Tintarelle à Giniol (Molèdes)
Au milieu d’un impressionnant chaos de pierres volcaniques, une pierre sonnante aux vertus surnaturelles de fécondité.
La pierre de la Gourme (Anzat-le-Luguet)
Une roche aux vertus médicinales particulières. Pierre
guérisseuse objet de rites et de prières.
MYTHES LIES AUX ANCIENS CHATEAUX
Les perdrix d’or de Chavagnac (Auriac-l’Eglise)
La motte castrale de Chavagnac et son histoire de perdrix en or toujours enfouies dans une galerie secrète.
Le souterrain de Colombine (Molèdes)
Quand le mythe du souterrain enflamme les esprits.
Le feu follet du Suc de Lussaud (Laurie)
Un phénomène provocant une sensation étrange engendrant la peur dans un lieu où se seraient déroulés des évènements tragiques.
TRADITION RELIGIEUSE CHRETIENNE
La vierge en Majesté du Martulet (Laurie)
Ou comment la découverte sur un pré communal d’une statue du XIIème siècle va devenir l’objet d’un culte et d’un pèlerinage depuis 800 ans.
La fondation de la chapelle Saint-Jacques du Bru (Charmensac)
On prête au puissant seigneur Jacques de Mercoeur une victoire miraculeuse sur les Anglais en 1389 et la construction de la chapelle suite au voeux à Saint Jacques le Majeur.
La vierge de la Pyronnée (Charmensac)
Une statuette de la vierge protectrice et une fontaine jamais à sec.
Les légendes connues dans le Cézallier sont probablement beaucoup plus nombreuses que celles qui ont été recueillies ces dernières années. Appel à ceux qui peuvent participer au collectage.
Il est de plus en plus difficile de faire appel aux souvenirs de la population susceptible de se rappeler les histoires locales anciennes. Elles n’ont jamais été écrites. Ce genre littéraire n’est plus adapté aux modes d’expressions contemporaines, et il a été trop longtemps considéré comme des balivernes et des sornettes.
Lors du collectagede l’Association Cézallier vallée de la Sianne auprès des aînés (2003-2005), plusieurs légendes ont été évoquées, mais il n’a pas été encore possible de se les faire raconter :
La marmite d’or de Béteil (Hameau de Feydit/Allanche)
Le rocher de la rose du Voygues (Hameau de Laurie)
Le veau d’or du plateau de Lair (Hameau de Laurie)
Le trou des Anglais à Riol (Hameau d’ Auriac-l ’Eglise)
Le menhir magique de la Borie-Grande (Hameau d’Auriac-l’Eglise)
Le pâtre du Lac (Hameau de Vèze)
Le curé sans tête d’ Aubevio (Hameau de Vèze)
Le rocher du renard (Molèdes)
Amis-es visiteurs du site internet, si vous les connaissez, merci de le faire savoir à l’association.
Les rochers propres à frapper les imaginations ne manquent pas dans notre petit territoire de Haute-Auvergne où les fracas des volcans ont dessiné les paysages.
Plusieurs légendes se rapportent aux roches, ou se mêlent des histoires de trésors, de diable et de superstitions. A découvrir trois histoires : la roche château de Lagranay, la roche du hameau de La Rochette, le rocher de Saint-Roman. A découvrir...et frémir !
Au fond du vallon sauvage du ruisseau de l’église, non loin du village du Bouchet se dresse la Roche de Lagranay, dont la forme rappelle une tour.
Les gens des hameaux d’en haut, à Serre et au Bouchet, comme les gens d’en bas à Auriac-l’Eglise, la nomment aussi le château.
Sa forme et sa situation, au coeur d’un endroit isolé, entouré de mystères, donnaient à la roche une mauvaise réputation.
L’on disait même qu’il fallait passer son chemin plutôt que de faire une halte à cet endroit, car le murmure des eaux du ruisseau engendrait les plus folles hallucinations. Particulièrement la nuit , car l’on entendait le bruit sourd du battoir des lavandières tapant le linge.
Un jour par an, toutefois, on pouvait s’aventurer près de la roche, armé de son courage et poussé par son désir de faire fortune.
Le Jeudi-Saint, au moment des ténèbres, le rocher s’ouvre à la hauteur du vol d’un coq
Le Jeudi Saint, au moment des ténèbres, la Roche de Lagranay s’ouvrait à la hauteur du vol d’un coq. Et celui qui se rendait sur les lieux pouvait ramasser de belles pièces d’or.
Mais le Jeudi Saint, à cette heure sacrée, personne n’a jamais osé entreprendre l’escalade du château pour vérifier l’exactitude de la légende, de crainte d’y rencontrer le diable en personne.
La roche volcanique en contrebas du village de la Rochette sur la commune d’Auriac-l’Eglise, a l’aspect d’une grosse morille noire. Sa forme bizarre, sa présence insolite en ce lieu où elle semble avoir été placée par la main d’un titan, a toujours suscité la curiosité. Mais d’où pouvait bien venir cette grosse roche ?
Les anciens de La Rochette avaient bien une explication à donner aux enfants. Autrefois, dans l’ancien temps, disait-on, un homme très fort du village, qu’on appelait Jean-Dominique, s’en fut à Blesle la chercher avec sa benne de vendangeur. Il se proposait d’en faire « la lionta de sa souta », le linteau d’une loge à cochons.
Arrivé par le chemin de Chazelle, en haut de la côte, près du village, la pierre tomba, écrasant l’attelage. Depuis, elle est restée sur place.
Voilà pourquoi des générations d’enfants sont allés faire le tour de la roche dans l’espoir de découvrir la benne du père Jean-Dominique de la Rochette.
On racontait aussi dans les veillées qu’au temps où le hameau de La Rochette possédait un château, les seigneurs se battaient en duel au sommet du rocher. Le vaincu, blessé à mort, était toujours jeté au bas du rocher.
Chaque année à Molèdes, le dimanche des rameaux, lorsque le curé bénissait les vents pour obtenir de bonnes récoltes, le rocher de Saint Roman situé entre les hameaux de La Bastide et Fouillère s’entrouvrait.
Une année, une mère et sa fille ramassant du bois mort passèrent devant le rocher béant. L’enfant s’approcha de l’ouverture et vit à l’intérieur du rocher un tas de pièces d’or qui scintillait. Elle se précipita pour en prendre une poignée, mais aussitôt le rocher se referma brusquement sur elle.
La mère épouvantée appela un solide gaillard nommé Poil sec, réputé pour sa force. Il essaya en vain d’ouvrir le rocher à la pioche.
Désespérée, la mère alla trouver le curé du sanctuaire de Notre Dame de Laurie pour lui demander de délivrer sa fille. Celui-ci lui conseilla d’attendre le jour des rameaux suivants et de lui verser une somme d’argent pour assurer la nourriture de sa fille. Ce qu’elle fit sur le champs.
Un an après, le jour des rameaux, le rocher s’entrouvrit de nouveau et la petite fille fut délivrée.
La mémoire orale garde encore des histoire d’actes accomplis par des êtres considérés comme supérieurs, des saints ou des seigneurs locaux. Ceux-ci ont laissé à la surface du sol les empreintes de leurs passages. Ces endroits entourés de mystères n’ont pas disparu. Trois histoires à découvrir : le saut du cheval sur le ruisseau de la Fontaine Saint-Martin (Vèze), le siège de Pierre l’Ermite (Vèze), le pas de la mule de la Vierge à Châteauran (Laurie).
Le seigneur du château de la Terrisse, sur le Mont Chastel, au bord des Estives du Cézallier oriental, abandonna sa demeure attaquée par les brigands. Il emporta avec lui pour seul bagage son plus précieux trésor, une sculpture en or massif représentant un char tiré par une paire de boeufs.
La fuite à cheval du seigneur fut rapidement découverte. Les assaillants le poursuivirent avec acharnement. Le châtelain trouva son salut grâce à la force de son cheval qui sauta par dessus le ruisseau grossi par la fonte des neiges.
Et l’on voit encore, inscrite dans le rocher, les marques des quatre fers du cheval dans le lit du ruisseau de la Fontaine Saint-Martin, non loin de la cascade.
Le seigneur en fuite enterra son trésor dans la vallée de la Sumène. Il n’a toujours pas été retrouvé.
Dans cette même vallée on recherche encore le trésor d’Amérigot Marchès, célèbre « routier » français du XIVème siècle au service des Anglais, qui écuma l’Auvergne et pris de nombreux châteaux dont celui des Fortuniers de Vèze.
Au lieu-dit les « Roches de Porte » dominant les gorges de la Sianne, non loin du village de Vèze, se dresse un rocher énigmatique, lieu de rendez-vous de générations d’enfants. Sur une très grande pierre lisse, légèrement en pente, les écoliers usaient leur fond de culotte.
Aride et sec, l’endroit offre un belvédère vers les gorges de la Sianne. C’est là que se serait arrêté Pierre l’Ermite, le plus célèbre prédicateur de la première croisade lors de son passage en Auvergne vers la fin du Xème siècle.
Au sommet du rocher, on remarque encore les traces des sabots de son cheval et le siège taillé dans le roc, là où le moine se reposa.
Le vieux chemin qui relie Blesle à Laurie est emprunté depuis des siècles par les pèlerins du lundi de Pentecôte accomplissant la promesse des habitants de la ville de Blesle à Notre Dame de Laurie qui les protégea de la peste en 1618.
Près du lieu-dit le Châteauran, là où les seigneurs pendaient malfaiteurs et opposants, on pouvait voir les empreintes des sabots de la mule de la Vierge.
On racontait dans le pays que la Vierge Marie en marche vers Laurie arrêta sa mule sur une grosse pierre au milieu du chemin et que par la suite la roche a gardé les empreintes des sabots de l’animal.
Chaque année, les pèlerins ne manquaient jamais de faire une halte à cet endroit. Il était annoncé par de petites croix taillées dans les rochers environnants.
Parmi les légendes recueillies dans la vallée de la Sianne, certains récits issus de la tradition orale mettent en scène des personnages légendaires, des êtres surnaturels nés de la métamorphose des dieux et des déesses de l’Antiquité, des bêtes fantastiques, des prouesses extraordinaires. A découvrir quatre histoires : le Drac facétieux , l’homme flout (Vèze), les bonnes fées du Pays de Sianne, la Dame blanche de Luzargue (Molèdes).
L’ENQUIQUINEUR DES PATRES ET DES LABOUREURS
Le Drac facétieux
Parmi les légendes du Cantal, celles mettant en scène les Dracs, sont très populaires et remontent à l’ère gauloise.
Un Drac était un diablotin au corps fluide et transparent, espiègle, agile et plein de ruses. Il mettait tous ses efforts à tourmenter les laboureurs et les pâtres Le Drac avait sa retraite près des fontaines et des bosquets silencieux. Il se reposait le jour et agissait la nuit, cherchant quelques bons tours à jouer A l’occasion de leurs ennuis quotidiens, les habitants de la vallée de la Sianne pestaient contre le Drac. C’est lui qui tourmentait le sommeil des bergers dans leur « cabane » à roulettes.
Au hameau de Terret, sa spécialité était de tresser la crinière des chevaux, on appelait çà la « trève ». Un bruit curieux du vent, c’était son rire malfaisant. Et si par hasard vous rencontriez un Drac, il se métamorphosait en loup pour vous faire peur.
Parfois, ce drôle de lutin avait aussi des bons côtés. Lorsqu’on lui portait discrètement une jatte de lait à l’angle de la maison, il pouvait venir le soir raviver la flamme du foyer de la cheminée, bercer les enfants, consoler les malades.
L’HOTE MYSTERIEUX DU BOIS DE CHAMALIERE
L’Homme flout
La forêt est un lieu mythique, un labyrinthe où il ne fait pas bon se perdre. Au Moyen-Age déjà, on imaginait les bois et les bosquets habités par des forces maléfiques. Qui s’y perdait n’en ressortait jamais le même.
Les anciens du pays pénétraient dans le bois de Chamalière, près du village de Vèze, avec prudence, voire avec inquiétude, de crainte d’y rencontrer « l’Homme Flout ».
Certains l’ayant croisé le décrivaient précisément. L’Homme Flout » est tout petit, habillé d’une blouse de maquignon, porte des sabots et un petit chapeau et ne se sépare jamais de sa canne.
Il apparaît subitement, passe entre les jambes des promeneurs, file comme un écureuil au raz du sol et grimpe aux arbres.
Une grosse frayeur s’emparait alors de ceux qui avaient osé s’aventurer dans le bois sombre de Chamalière.
LES MAGICIENNES DU JARDIN VERT
Les bonnes fées du Pays de Sianne
Autrefois on croyait fermement aux esprits immatériels. On pensait que les fées disposaient d’un pouvoir étendu.
Les légendes des fées rappellent les histoires de l’Antiquité remplies de sirènes et de magiciennes.
Les fées sont fréquemment mentionnées dans la région. On disait qu’elles avaient élu domicile non loin de là au « château des fées » dans la grotte de Massiac, sous la chapelle sainte Madeleine et que le sommet du Mont Chamaroux, près des sources de la Sianne, abritait leur jardin. Le lieu a d’ailleurs été longtemps appelé « le jardin des fées ».
Autrefois dans la vallée de la Sianne, quelques habitants privilégiés ont rencontré, dit-on, les fées dans quelques grottes isolées.
La légende raconte que les fées rendaient transformé en fil d’or le chanvre que les femmes déposaient devant leurs demeures.
LES APPARITIONS FANTASTIQUES DE LA FEE MALEFIQUE
La Dame Blanche de Luzargue
La légende de la Dame Blanche a essaimé dans de nombreuses régions françaises dont la vallée de la Sianne.
La légende de la Dame Blanche n’est autre que celle de Mélusine, fée à moitié humaine et à moitié monstre, épouse du seigneur de Luzignan dans le Poitou.
Cette Mélusine est entrée dans l’histoire à la fin du XIVème siècle dans un roman de Jean d’Arras, écrit pour le Duc de Berry. La Dame Blanche a depuis fortement marqué les esprits populaires.
Elle apparaît familièrement en plusieurs endroits de la vallée de la Sianne. Au pont de Lavergne, près du hameau de Luzargues sur la commune de Molèdes et sur le ruisseau de Ferrière-Bas qui se jette dans la Sianne près de Blesle.
Dans les familles de la vallée, les parents décrivaient aux enfants les apparitions fantastiques de la Dame Blanche pour faire peur.
Cette fée maléfique embarquait dans son monde, jusqu’au Jugement dernier, les imprudents qui la dérangeaient dans son bain.
Prenant racine à la fois dans les superstitions et la piété populaire, le diable, caractérisant l’esprit du mal dans la Tradition chrétienne, est souvent au centre de récits marquants. Il use soit de la séduction, soit de l’or, et toujours de son pouvoir pour accaparer les âmes. Trois histoires à découvrir : L’observatoire du diable près du hameau d’Allagnon (Molèdes), les quatre filles du diable (Vèze), l’arbre gros du hameau de La Tour (Vèze).
LA SENTINELLE ENDORMIE SUR LA ROUTE DU SEL
L’observatoire du diable près du hameau d’Allagnon
Pour sortir des gorges sauvages de la Sianne, il faut franchir la passe de Combaneyre, près du village d’Allagnon.
La Roche du diable, dont la base repose directement dans le lit de la Sianne, semble figée là à jamais, comme une sentinelle permanente postée en contrebas du Bois d’Anliac.
Du haut de son sommet plat, la vue s’étend d’un coté vers La Croze (Auriac-l’Eglise), de l’autre vers Allagnon (Molèdes).
Sur cette grosse roche, le diable aurait élu domicile pour surveiller le passage et pour importuner les voyageurs.
Au sommet de la paroi verticale, on remarque toujours sa chaise, taillée dans la masse du rocher qui lui servait d’observatoire, et l’empreinte dans le roc du sabot de son cheval.
On ne traînassait pas longtemps du côté de la Roche du diable et les anciens racontaient à ceux qui voulaient bien l’entendre cette rengaine : « Quand tu vas à Allanche chercher ton sel blanc, en passant à Allagnon, attention tu feras à la queue du diable ».
LA DIABOLIQUE SEDUCTION SUR LES MEULES A GRAIN
Les quatre filles du diable
Le moulin de la Rasse, situé sur le chemin entre le hameau du Lac et le village de Vèze, aujourd’hui en ruine, relevait du château des Fortuniers.
On raconte qu’un souterrain partait du château pour rejoindre le moulin sur le ruisseau de la meule. Ce mystérieux souterrain était l’objet de curieuses histoires qui effrayaient la population des alentours.
Le mardi gras, le souterrain s’ouvrait dans un bruit épouvantable de chaînes traînées rageusement sur le sol. Plus terrible encore, la nuit de la chandeleur les quatre filles du diable sortaient du souterrain et dansaient nues pendant des heures, au son de la lyre, sur les vieilles meules du moulin.
Un soir de la Chandeleur, un vacher pressé d’aller soigner ses bêtes passa près du moulin. Il rencontra les quatre filles du diable, quatre rousses trapues munies de deux cornes chacune. Elles tentèrent de le séduire.
Mais un épais brouillard enveloppa le moulin et attira les monstrueuses diablesses dans le souterrain qui se referma dans un affreux vacarme.
Le vacher horrifié s’enfuit et alla raconter sa mésaventure au hameau du Lac. Il en oublia ce jour là de soigner ses bêtes.
LE RENDEZ-VOUS NOCTURNE AU VENERABLE GEANT
L’arbre gros du hameau de La Tour
Autrefois, la Haute-Auvergne possédait des arbres remarquables. Parmi ces arbres d’exception couraient certaines histoires. L’un de ces arbres imposants dominait le hameau de La tour, près du chemin menant à Vèze.
A quelques pas de la Sianne, se dresse encore le tronc de ce qui devait être un superbe sapin bicentenaire. Mais la foudre l’a par deux fois terrassé et mutilé à jamais pour le rendre aujourd’hui à l’état de squelette.
L’arbre gros des quatre chemins porte bien son nom. Il ne faut pas moins de trois personnes pour entourer le tronc à sa base. Un premier coup de foudre dévastateur est tombé sur le sapin en 1918 ne lui laissant qu’une majestueuse branche. Celle-ci continua à puiser sa force dans ses fabuleuses racines quand durant l’été 1993, la foudre acheva l’arbre vénérable.
Mais le géant reste toujours fier avec son tronc mutilé et rappelle à qui veut bien y croire la légende qui s’attache à sa présence On raconte que, pour faire fortune, il fallait venir à minuit pile près de l’arbre gros en ayant pris soin de mettre sous son bras une poule noire. A minuit, le courageux visiteur devait crier « Argent la poule noire ». Alors le diable sortait de l’arbre gros et remettait la somme demandée.
Le diable ayant payé sa dette, l’âme de celui qui venait de faire fortune lui appartenait à jamais.
La pierre prend des formes parfois propices à frapper les imaginations. Dans un monde attaché aux croyances anciennes pour comprendre le monde visible et invisible, la pierre joue un rôle de médiation comme les pierres sonnantes et les pierres aux vertus médicinales. Deux histoires à découvrir : la pierre de Tintarelle de Giniol (Molèdes), la pierre de la Gourme (Anzat-le-Luguet).
SUR LE POINT CULMINANT DU PAYS DE MASSIAC
La pierre de Tintarelle de Giniol
On attribue un rôle magique aux pierres sonnantes, principalement dans les régions fortement influencées par la tradition mythologique et dans les secteurs nettement archéologiques. C’est le cas de la vallée de la Sianne.
La pierre sonnante des Brèches de Giniol, connue sous de nom de « La pierre de Tintarelle » est la seule roche du sommet du Pays de Massiac a rendre une sonorité aux coups. Elle est posée là comme par enchantement au milieu d’un impressionnant chaos de pierres volcaniques sur la partie sud des Brèches.
L’endroit est mystérieux, balayé en permanence par le vent, isolé au milieu d’une nature sauvage à 1304 mètres d’altitude.
La tradition voulait que les jeunes femmes mariées ou stériles viennent se frotter sur la pierre, y recherchant à son contact la contagion d’une fécondité surnaturelle.
Le rite se réduisait plus ou moins à la friction contre la pierre du ventre des candidates à la maternité.
LA DISCRETE PIERRE GUERISSEUSE DE RAVELLE
La pierre de la gourme
La croyance populaire a attribué aux pierres et aux roches des vertus médicinales particulières. La pierre de la gourme qui émerge à peine au milieu d’un champ près du hameau de Vins-Haut semble être l’une de ces pierres guérisseuses dispersées dans la France entière.
Cette pierre dont l’aspect n’attire pas l’attention serait profondément enfouie dans le sol. Les anciens affirment même que six boeufs ne suffiraient pas à la déplacer. D’ailleurs, ceux qui ont essayé n’ont jamais réussi à la faire bouger. Elle passerait donc inaperçue sans les inscriptions qui la couvrent : une croix, le chiffre 18 et un coeur sculptés à la surface du rocher.
Cette pierre aurait la particularité de guérir les enfants de la gourme (ecxema). Aussi venait-on de tout le pays dans l’espoir que les malades bénéficient d’une guérison rapide (et l’on y vient encore nous l’avons constaté).
On ne se rappelle pas dans la région l’origine de cette pratique, mais selon les témoignages des anciens, on connaissait déjà le rôle magique de la pierre au milieu du 19ème siècle.
Les parents d’un enfant atteint d’une maladie de peau se présentaient à la pierre de la gourme accompagnée d’une veuve. Si par chance la petite cavité creusée dans la pierre contenait de l’eau, on s’empressait de l’appliquer sur les lésions du malade en le badigeonnant délicatement. Si l’excavation était sèche, l’eau apportée avec soi pouvait suffire.
L’application effectuée, les personnes présentes récitaient neuf Pater et neuf Ave Maria, tout en marchand autour de la pierre. Avant de quitter l’endroit, on mettait des pièces pour les pauvres dans un petit enfoncement situé à la base émergente de la pierre. En respectant ce rite, la guérison survenait au bout de quelques jours
Le mythe du château renfermant un trésor ou cachant de sombres et mystérieux souterrains marquent depuis des siècles les imaginations et les deux sites féodaux de la vallée n’échappent pas à des récits fantastiques. Deux histoires à découvrir : les perdrix d’or de Chavagnac (Auriac-l’Eglise), le souterrain de Colombine (Molèdes).
LE TRESOR PERDU DE L’OPPOSANT DU CARDINAL
Les perdrix d’or du château de Chavagnac
La fin tragique du château de Chavagnac (Auriac-l’Eglise), détruit en 1642 sur l’ordre du Cardinal de Richelieu a marqué très longtemps la mémoire collective.
Les histoires sur le château courent toujours le pays et l’on raconte l’existence d’un souterrain qui aboutissait au château d’Aurouze, là bas près de l’Alagnon.
Mais l’histoire la plus étonnante est celle des perdrix d’or toujours cachées dans la motte castrale depuis des siècles et que personne n’a jamais encore trouvé. Mais c’est sûr, elles sont là quelque part dans une galerie secrète. Celui qui en découvrira l’accès, celui là deviendra riche.
LA TOUR ORGUEILLEUSE DU PAYS DE SIANNE
Le souterrain de Colombine
La tour de Colombine, l’une des 20 tours carrées de Haute-Auvergne, située à l’est de Molèdes, se dresse isolée, menaçante encore sur sa motte à 1034 mètres d’altitude. Elle est le seul vestige d’un château du XIIème siècle et de sa motte castrale entourée d’une palissade en bois.
Ce château féodal, premier symbole du pouvoir seigneurial dans le pays, aurait bénéficié selon la légende d’une sortie secrète. Un vaste souterrain reliait Colombine à la Sianne non loin du moulin seigneurial de Fournial. Ce souterrain était si grand que même les chevaux pouvaient l’emprunter pour aller boire à la rivière.
Mais jusqu’à présent, personne n’a pu découvrir ni l’entrée ni la sortie du mystérieux souterrain. Les seules galeries qui existent sont celles de l’ancienne mine argentifère de Fournial qui émergent ici et là sur la montagne.
Purs produits de l’imagination, les récits populaires étaient puisés dans la vie quotidienne et franchissaient souvent les limites du surnaturel et du prodigieux. Quatre histoires à découvrir : la pierre sonnante de la Roche de Baroncle (Vèze), la cloche d’argent du château des Fortuniers (Vèze), les six vaches de Chanet (Feydit/Allanche), le feu follet du suc de Lussaud (Laurie).
BRISEUSES DE SILENCE SUR LES ESTIVES DU CEZALLIER
La pierre sonnante de la roche de Baroncle
Avant la Révolution un gardien de troupeau sur les estives de la Montagne de Parent, non loin du village de Vèze , convoitait les superbes cloches des vaches de ses voisins.
Tout le monde reconnaissait que les cloches avaient un son très fin et agréable à l’oreille. Grâce à leur sonorité, il était facile de rassembler le troupeau, d’effrayer les bêtes sauvages et d’entreprendre la dévalade.
Un jour, le troupeau paré de ses cloches incomparables se trouvait sur la Montagne de Ciment. Le vacher fut pris d’une irrésistible envie de posséder les sonnailles. Il s’en empara.
Très vite soupçonné par les gens du village il enterra les cloches sous la pierre et les laissa enfouies par crainte d’être découvert.
C’est ainsi que depuis ce temps là, lorsqu’on frappe sur la roche de Baroncle, elle produit le son des cloches disparues.
lA CHAPELLE DU BOUT DU MONDE
Les six vaches de Chanet
Autrefois la population rurale vivait difficilement parfois réduite à la misère pendant que les nobles, toujours pressés par le besoin d’argent, faisant rendre à leurs droits tout ce qu’ils pouvaient.
La construction ou la reconstruction des églises fut difficile et souvent les ouvriers étaient mal payés.
On raconte que lors de la construction de l’église de Chanet, six vaches venaient clandestinement nourrir de leur lait les ouvriers.
LA PEUR HEREDITAIRE AU PASSAGE DU VOLCAN
Le feu follet du suc de Lussaud
Au coeur du pays coupé, propice aux mystères, il est des lieux marqués par des histoires d’un autre temps dont se souviennent encore ceux qui ont participé aux dernières veillées qui rythmaient les saisons.
Au village de Lussaud, sur la commune de Laurie, qui conserve encore son atmosphère de « bout du monde », l’on raconte un bien étrange phénomène qui se produisait au « Suc », lieu de passage sur le chemin de liaison entre Lussaud et Le Breuil, vers Blesle. Sur ce sol désolé aurait existé un monastère et un cimetière, ou des événements tragiques se seraient déroulés il y a bien longtemps.
Les gens du « siècle de l’empereur parlaient déjà de çà ». Une histoire de revenant disait-on. Et lorsqu’un habitant de Lussaud disait « j’ai vu le feu follet », tout le monde savait qu’il était passé au « Suc ».
On évitait de rentrer de Blesle à la tombée de la nuit, car dès qu’on apercevait le « Suc », une sensation étrange s’emparait des hommes, les bêtes frémissaient, certaines refusaient d’avancer. Au loin s’élevaient des flammes, accompagnées d’un crépitement de genêts secs enflammés. Mais lorsque l’équipage arrivait sur les lieux de l’incendie, tout était intact, rien n’avait brûlé.
La peur envahissait le passant qui s’éloignait au plus vite du « Suc », toujours avec l’impression d’avoir un feu derrière lui.
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
Le pays
Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien