Les chapelles
La chapelle Saint-Julien de Chanet (Feydit/Allanche) est étrangement solitaire, égarée dans les herbages au bord d’un plateau balayé par le vent, à 1100 mètres d’altitude, au-dessus de la Vallée de la Sianne. Un petit bijou au milieu de nul part.
La chapelle et son mur de l’ancien cimetière
Cette église somnole dans le silence des hauteurs, à plus d’un kilomètre du hameau de Chastres, à l’extrémité d’un chemin rocailleux sans issue.
Selon le Dictionnaire statistique du Cantal (1869), l’église aurait été consacrée en 924, sous le titre de Saint-julien. Elle relevait de l’Abbaye de Blesle.
L’église est orientée du nord-est au sud-ouest. Au XIe siècle, qui est l’époque probable de la construction actuelle, elle comportait seulement une nef a deux travées et une abside en hémicycle. Au XVe ou au XVIe siècle, une chapelle furent ajoutés au nord tandis qu’au midi une chapelle et un porche s’accolaient à toute la longueur de la nef.
Le porche est d’une conception insolite dans le Cantal. Deux bancs de pierre règnent sur les cotés. Au fond du porche, la porte en arc fortement brisé est ornée de quatre archivoltes.
L’église de Chanet a été abandonnée à son sort depuis 1842. La dernière inhumation a eu lieu en 1953. Elle n’a survécu sous un dur climat, que grâce à son système de couverture, qui est celui des burons de la montagne. Toute pièce de bois est exclue. Les voûtes sont constituées par un assemblage de pierres plates verticalement disposées qui travaillent comme des claveaux. Sur leurs reins, de la terre glaise a été foulée, et ce lit imperméable porte directement la toiture, de lourdes et larges lauzes.
La souplesse de la toiture lui a permis de porter chaque hiver des tonnes de neige et de suivre sans se disloquer les mouvements du gel. Basse et longue sous sa toiture aplatie, l’église s’efface ainsi pour résister aux coups de l’hiver.
La chapelle Saint Jacques au hameau du Bru, sur la commune de Charmensac, est située sur le bord de la route Massiac-Allanche au centre du village à 1073 mètres d’altitude. De l’édifice érigé en 1389 il ne reste rien, si ce n’est qu’une partie d’un magnifique retable polychrome dans lequel figurent Saint-Jacques et Sainte-Anne.
La chapelle actuelle, un vaste salle rectangulaire, a remplacé en 1831 le bâtiment primitif qui tombait en ruines. La dernière restauration de la chapelle remonte à 1963. Les fenêtres ont été remplacées en 2008.
On doit la fondation de la chapelle au voeu du puissant seigneur Jacques de Mercoeur qui combattait les hordes anglaises dans la région. Etant sur le point d’être écrasé il demanda, selon la tradition, l’intercession de Saint-Jacques.
Le 25 Juillet, fête de la Saint- Jacques, il gagna la bataille non loin du Bru. Sur les lieux-mêmes, il fit construire une chapelle en l’honneur du saint protecteur.
Depuis cette époque, on honore aussi à la chapelle du Bru Sainte-Anne, la mère de la Vierge Marie. La tradition rapporte qu’au plus fort de la bataille contre les anglais que menait son époux, Jacques de Mercoeur, Anne de la Tour d’Auvergne supplia sa patronne de rendre vainqueur l’armée de son mari. Exaucée, elle contribua à l’embellissement de la chapelle.
Voir le diaporama su le retable.
Nous savons très peu de chose sur la chapelle du hameau d’Escrouzet. Selon la tradition locale, elle fut la chapelle d’une demeure seigneuriale et daterait du 17 où 18ème siècle.
La chapelle qui était dans un très mauvais état au 19ème siècle, a été restaurée grâce à l’abbé Vachès, curé de Molèdes de 1870 à 1889. Elle est dédiée à la Vierge Marie.
Deux fois par an,au mois de mai et au mois d’août,le curé de Molèdes disait une messe à la chapelle en présence des habitant du hameau. Jusqu’à ces dernières années, une messe avait toujours lieu au mois d’Août.
Selon les informations recueillies par l’abbé Rouet,en 1912,
deux versions circulaient pour expliquer l’origine des statues présentes dans la chapelle. Pour certaines personnes elles proviendraient d’une chapelle de Molompize et auraient été mises à l’abri à Escrouzet par un certain monsieur Chantefort durant la Révolution et y seraient restées depuis.
Pour d’autres, elles étaient auparavant dans la chapelle du village disparu de Gironde, dans le fond de la vallée de la Sianne, face au hameau d’Allagnon.
La cloche aurait été achetée d’occasion à Marseille par monsieur Chantefort.
L’on sait par contre avec certitude d’où vient l’autel en bois. C’est celui qui supportait la Vierge en Majesté dans l’église de Laurie, et qui a été tranféré là lors de la mise en place de l’autel en marbre en 1889.
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